Aujourd'hui, la question de loger les réfugiés se pose plus que jamais. 1:10
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Jean-Luc Boujon , modifié à
Les réfugiés ukrainiens continuent d'arriver en France. De plus en plus souvent, ils sont logés dans des appartements du parc social. De quoi leur permettre de se projeter sur le long terme pour le futur face au conflit avec la Russie. À Amplepuis, dans le Rhône à une heure de Lyon, Amaliya a emménagé dans un T5 avec sa famille.

Depuis quelques jours et l'arrivée d'un piano, Amaliya revit. Cette professeure de solfège originaire de Kiev en Ukraine, où la guerre fait rage, est arrivée il y a trois semaines à Amplepuis. Après des jours d'hébergement en gymnase, elle a intégré avec ses deux enfants et son mari un T5 dans un immeuble HLM.

Un véritable bonheur pour cette réfugiée ukrainienne : "Cet accueil, cette tranquillité, ce confort, c'est très précieux pour nous", soutient Amaliya. "Ici, on a des chambres pour tout le monde, un canapé, une table, des chaises, de quoi faire la cuisine. Nous avons beaucoup de chance." 

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© Jean-Luc Boujon/Europe 1

L'appartement, qui date des années 70, a été rénové et meublé. Il était vacant depuis plus de 3 mois. "Nous ne prenons de logement à personne", explique Xavier Inglebert, directeur de l'OPAC du Rhône. "Il s'agit bien de logements qui sont inoccupés. Donc c'était une opportunité d'aider les gens."

"Un véritable appartement, c'est la meilleure solution"

Pour le président de l'association Habitat et Humanisme qui aide les réfugiés à se loger, loger des familles dans des hébergements inoccupés est la solution idéale. "Un véritable appartement, c'est la meilleure solution pour tout le monde", explique Christophe Perrin. "Accueillir chez soi une famille de réfugiés, il faut reconnaître que, pour la famille accueillante, au bout de quelques semaines, c'est très lourd. Et puis ça n'est pas souhaitable non plus pour la famille accueillie, car elle n'est pas autonome, ni en chemin pour le devenir, dans un contexte comme celui-là."

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© Jean-Luc Boujon/Europe 1

C'est pour cela que très vite, le couple ukrainien qui se projette en France pour les mois à venir, va chercher du travail et assumera seul la charge du loyer, pour l'instant payé par l'association.