Abdelkrim El-Touareg, le numéro 2 d'Aqmi, tué par l'armée française

Forces spéciales françaises France AFP 1280
Des membres des forces spéciales françaises lors d'un entraînement en avril 2015 (illustration) © AFP/MEHDI FEDOUACH
  • Copié
, modifié à
L'armée française a abattu dimanche deux chefs terroristes dans le nord du Mali. Parmi eux, Abdelkrim El-Touareg.

C'est un "nouveau coup dur aux groupes armés terroristes", se félicite le ministère de la Défense. Les forces spéciales françaises ont abattu dans la nuit de dimanche à lundi deux hauts responsables terroristes lors d'une opération dans l'extrême nord du Mali. Il s'agit d'Ibrahim Ag Inawelen, chef de la police religieuse d'Ansar Dine, et d'Abdelkrim El-Touareg, le numéro 2 d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Abdelkrim El-Touareg était recherché de longue date par l'armée française. Il est soupçonné d'être impliqué dans l'enlèvement et l'assassinat de plusieurs otages français. Les membres d'Al Ansar, sa katiba (sa brigade), ont notamment détenu Serge Lazarevic, mais aussi Philippe Verdon, les journalistes de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon ainsi que Michel Germaneau, tous les quatre tués pendant leur détention. Selon certaines informations, qui ne sont pas vérifiées, il aurait tué de sa main Michel Germaneau.

Un Touareg au sein d'Aqmi. Abdelkrim El-Touareg (ou El-Targui) est un Malien originaire des Ifoghas, une zone touareg, comme le montre son pseudonyme. D'Amada Ag Hama, son vrai nom, il n'existe aucune photo authentifiée.

L'homme s'est engagé tôt dans le djihad auprès d'Aqmi, une organisation terroriste qui recrute des combattants dans tout le Sahel. Son extrême radicalité lui avait ouvert la voie du pouvoir au sein d'Aqmi. Il était considéré comme le second de Mokhtar Belmokhtar, l'ancien leader d'Al-Qaïda au Maghreb islamique. Ses origines touaregs lui avaient permis de s'allier à des tribus et des combattants locaux. Il est d'ailleurs soupçonné d'avoir des liens étroits avec Ansar Dine, un autre groupe terroriste très proches des Touaregs, comme en atteste la présence d'un des chefs de l'organisation à ses côtés au moment de sa mort.