Qatargate : l'eurodéputée Eva Kaili autorisée à retirer son bracelet électronique

Eva Kaili
Eva Kaili peut retirer son bracelet électronique. © Simon Wohlfahrt / AFP
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avec AFP / Crédits photo : Simon Wohlfahrt / AFP
Jeudi, le juge belge anticorruption chargé du dossier dit du Qatargate a levé jeudi la surveillance sous bracelet électronique qui était imposée à l'eurodéputée grecque Eva Kaili à Bruxelles. Elle avait été libérée de prison à la mi-avril, mais assignée à résidence sous bracelet électronique.

Le juge belge anticorruption chargé du dossier dit du Qatargate a levé jeudi la surveillance sous bracelet électronique qui était imposée à l'eurodéputée grecque Eva Kaili à Bruxelles, a annoncé à l'AFP un porte-parole du parquet fédéral. Arrêtée en décembre dans la capitale belge lors d'une vague de perquisitions, Eva Kaili avait été libérée de prison à la mi-avril, mais assignée à résidence sous bracelet électronique.

Une mesure qui "n'est plus nécessaire pour la suite de l'enquête"

Cette mesure "n'est plus nécessaire pour la suite de l'enquête" et elle est désormais libre sous contrôle judiciaire, a précisé ce porte-parole, Eric Van Duyse. Deux autres suspects dans cette affaire de corruption présumée au sein du Parlement européen ont déjà bénéficié ce mois-ci d'une levée de cette mesure de surveillance à domicile.

Il s'agit de l'eurodéputé belge Marc Tarabella, qui comme Eva Kaili clame son innocence, et de Francesco Giorgi, compagnon de l'élue grecque et ex assistant parlementaire de Pier Antonio Panzeri. Ce dernier, ancien eurodéputé italien (2004-2019), qui est la personnalité centrale du dossier, reste, lui, placé sous bracelet électronique, une des modalités de la détention préventive en Belgique.

Au moins six suspects inculpés

Dans cette affaire de corruption présumée au profit du Qatar et du Maroc, au moins six suspects ont été inculpés, soupçonnés notamment de participation à une organisation criminelle et de blanchiment d'argent. Le scandale a éclaté en décembre quand les enquêteurs belges ont mis la main lors de perquisitions à Bruxelles - notamment aux domiciles de Eva Kaili et de Pier Antonio Panzeri - sur environ 1,5 million d'euros en petites coupures réparties dans des valises ou des sacs.

Le juge d'instruction chargé de l'enquête, Michel Claise, soupçonne des versements en liquide intervenus en échange de décisions ou prises de position politiques favorables au Qatar et au Maroc au Parlement européen, ce que Doha et Rabat ont fermement nié. Eva Kaili, 44 ans, était une des vice-présidentes du Parlement européen avant l'éclatement du scandale. Comme Marc Tarabella, elle était membre du groupe Socialistes et Démocrates, dont elle a été écartée. Les modalités de son contrôle judiciaire n'ont pas été précisées.