Pris en charge par l'armée française, des ressortissants français et étrangers évacués d'Haïti, en proie à la violence

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Florin Hossu / Crédits photo : CLARENS SIFFROY / AFP
Depuis le début de l'année, 1.500 personnes sont mortes à Haïti, pays pauvre des Caraïbes en proie à des violences, où les gangs qui contrôlent la majeure partie de la capitale Port-au-Prince. La semaine dernière, des ressortissants français et étrangers ont été évacués par l'armée française.

243 ressortissants français, mais aussi allemands, japonais, anglais ou encore haïtiens, ont été rapatriés d’Haïti vendredi en Martinique. Une vaste opération menée par le ministère des Affaires étrangères, en coordination avec les forces armées aux Antilles. Trois navires de guerre ont été affrétés pour l’occasion et les ressortissants ont été évacués par hélicoptère depuis Port-au-Prince notamment. 

Des hélicoptères de l’armée française ont été pris pour cibles par les gangs armés en Haïti. Une scène incroyable racontée au micro d'Europe 1 par l'une des rescapées françaises évacuées la semaine dernière. Europe 1 a pu monter à bord du porte-hélicoptères Le Tonnerre, l'un des trois navires déployés sur cette mission. 

"On s'est mis plus haut, on a volé de nuit, tout s'est bien passé"

À bord de cet impressionnant navire de 200 mètres de long, près de 600 personnes ont été mobilisées pour l'opération. À la manœuvre, le capitaine de vaisseau Adrien Char. Il a notamment dû réagir face aux tirs sur les hélicoptères français. "Les gangs étaient équipés juste d'armes légères. Donc, on s'est mis plus haut, on a volé de nuit, on avait espacé nos forces et tout s'est bien passé", explique-t-il.

"Nous avons la connaissance du milieu"

Les militaires martiniquais se tiennent prêts à repartir pour d'autres missions de ce type, comme l'explique le colonel Sébastien Esca. "Nous pouvons intervenir en premier ou avec des renforts parce que nous avons la connaissance du milieu dans les Antilles françaises, mais également sur Haïti où nous avons régulièrement envoyé des personnes en reconnaissance en lien avec l'attaché de défense pour justement être prêt à intervenir dans les zones qui pourraient le nécessiter", avance-t-il.

Une fois les populations évacuées, une autre expertise est indispensable, celle des équipes de la protection civile que dirige ici en Martinique, Grégory. "C'est notre ADN donc effectivement, on sera à côté de ces populations, de ces personnes, de ces Français ou des étrangers pour les assister sur le territoire français", affirme-t-il. Avant l'opération menée la semaine dernière, 1.100 Français étaient recensés sur le territoire haïtien par le Quai d'Orsay.