Recep Tayyip Erdogan 1:31
  • Copié
Rémi Trieau / Crédit photo : POOL / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP , modifié à
Recep Tayyip Erdoğan a voté à Istanbul, la ville dans laquelle il a grandi et commencé sa carrière politique. Une ville stratégique pour celui qui a pour habitude de dire que celui qui gagne Istanbul gagne la Turquie. Pourtant, rien n'indique que cette fois-ci, la ville lui soit acquise.

Peut-il continuer dans la même direction ou bien prendre un autre chemin ? 64 millions d'électeurs turcs doivent désigner celui qui leur montrera la voie. Recep Tayyip Erdoğan, le président islamo-conservateur, ou bien Kemal Kiliçdaroglu, le président d'un parti social démocrate et laïque ? Les bureaux de vote sont ouverts depuis ce matin pour ces élections présidentielles et législatives.

Erdoğan attendu pour voter dans la mi-journée

Erdoğan a voté dans la matinée dans ce quartier de la rive asiatique d'Istanbul, plutôt conservateur et huppé, avec ses grandes villas entourées de hauts murs. Le quartier est bouclé par la police. Il faut passer plusieurs barrages et se faire fouiller pour accéder aux abords de l'école. Recep Tayyip Erdoğan est attendu à la mi-journée.

Il vote à Istanbul plutôt qu'à Ankara, la capitale, car c'est sa ville, là où il a grandi, où il a commencé sa carrière politique. Élu maire en 1994 avec plus de 16 millions d'habitants et environ 20 % de la population du pays, la mégapole est stratégique. Samedi, Recep Tayyip Erdoğan a tenu ses trois derniers meetings sur les rives du Bosphore, avant d'aller prier à Sainte-Sophie, reconvertie en mosquée en 2020. Tout un symbole.

Et d'effectuer une visite au chef de la plus puissante confrérie religieuse de Turquie. Recep Tayyip Erdoğan a pour habitude de dire que celui qui gagne Istanbul gagne la Turquie. Pas sûr cette fois que la ville lui soit acquise. La municipalité est passée aux mains de l'opposition en 2019, avec 800.000 voix d'écart.