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Dimitri Vernet // Crédit photo : PATRICK HERTZOG / AFP
Après plusieurs mois de débat houleux, le pacte asile et immigration a été adopté par les députés européens. Le texte doit permettre de réguler plus rapidement les flux de migrations illégaux et traiter au plus vite les demandes d'asiles, le tout en répartissant mieux le flux migratoire.

Les eurodéputés ont dit oui. Ce mercredi, à Bruxelles, le pacte asile et migration a été adopté. Selon Frontex, l'agence européenne de gardes-frontières, plus de 380.000 personnes sont arrivées illégalement sur le territoire.

Objectif avec ce nouveau texte européen : mieux contrôler les flux migratoires aux frontières de l'Union. Dans les faits, le pacte oblige le filtrage des migrants dès leur arrivée. Désormais, ils seront systématiquement placés dans des centres d'accueil afin d'y être identifiés et fichés. Une fois ce contrôle effectué, les demandes d'asile seront ensuite examinées via un premier examen accéléré permettant de trier les dossiers.

Une participation européenne

Avec ce dispositif, ceux dont on considère qu'ils auront peu de chances d'obtenir l'asile car ils ne viennent pas d'un pays en guerre, ne pourront plus s'éparpiller en Europe le temps que soit instruit leur dossier. Ils seront retenus dans des centres aux frontières fermées et leur demande seront traitées en moins de trois mois pour un renvoi plus rapide. 

Mais ce texte prévoit également plus de solidarité entre les pays européens et notamment un mécanisme de solidarité obligatoire. Chaque année, 30.000 demandeurs d'asile minimum devront être relocalisés un peu partout dans l'Union européenne afin de soulager les pays sous forte pression migratoire, comme l'Italie ou la Grèce. Et si certains refusent, ils devront participer financièrement à l'accueil. Une amende qui ne dit pas son nom de 20.000 euros par an pour chaque demandeur d'asile refusé.