"La réaction qu'il y a eu dans cette histoire qui a eu lieu, elle n'a pas eu lieu à l'époque", estime le fils de Sophie Pétronin (photo d'archives). 1:02
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Jean Jacques-Héry, édité par Margaux Lannuzel
"Dans les heures et les jours qui ont suivi son enlèvement, il aurait pu se passer quelque chose", a réagi sur Europe 1 Sébastien Chadaud-Pétronin, samedi. 

"C'est un drame, parce qu'on a deux militaires qui ont perdu la vie", a réagi Sébastien Chadaud-Pétronin, samedi sur Europe 1, après l'opération militaire qui a permis la libération de deux Français au Burkina Faso mais coûté la vie à deux membres du prestigieux commando marine Hubert, vendredi. Mais le fils de l'otage Sophie Pétronin, enlevée au Mali en 2016 et toujours retenue captive, voit aussi dans cette opération l'illustration d'un deux poids deux mesures dans la politique menée par les autorités françaises. 

"Le moment le plus propice pour pouvoir intervenir"

"On a deux otages qui se sont fait enlever, et dans les dix jours, on a une libération", constate Sébastien Chadaud-Pétronin, voyant dans ce tragique épisode l'illustration de l'intérêt d'une action rapide après un enlèvement. "C'est justement le moment le plus propice pour pouvoir intervenir : c'est le début, les gens qui ont enlevé ces deux personnes ne se sont pas encore organisées."

"Dans les heures et les jours qui ont suivi son enlèvement, il aurait pu se passer quelque chose", estime encore le fils de Sophie Pétronin. "Personnellement, en me rendant sur place, j'ai constaté qu'il n'y avait pas de réactivité, l'enquête n'avait pas démarré, il n'y avait pas de demande d'entraide policière. La réaction qu'il y a eu dans cette histoire qui a eu lieu, elle n'a pas eu lieu à l'époque, et ça a été, évidement, extrêmement préjudiciable pour ma mère. Maintenant, les gens qui la détiennent se sont organisés, se sont structurés et dorénavant une intervention armée ne peut plus avoir lieu", a-t-il conclu. "On ne peut qu'envisager une solution diplomatique."