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Ariane Ménage / Crédits photo : AHMAD GHARABLI / AFP
Quatre mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, les familles israéliennes militent toujours pour que leurs proches soient libérés au plus vite, en particulier les femmes, car de nouveaux témoignages font état de sévices sexuels innommables.

96 jours après l'attaque du Hamas en Israël, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a estimé que le bilan des victimes à Gaza est "bien trop élevé". Selon l'armée israélienne, 136 personnes seraient encore aux mains du Hamas. Leurs familles multiplient les appels pour un nouvel accord de libération avec une inquiétude toute particulière pour les femmes otages à Gaza, car de nouveaux témoignages font état de sévices sexuels innommables.

"Ils l'ont torturée à côté de moi"

Libérée après 51 jours de captivité, Aviva Sigal raconte des agressions sur des jeunes femmes, des sévices. Elle témoigne devant une commission de la Knesset, le parlement israélien. "Dans un autre cas, une fille est arrivée et ils pensaient qu'elle était officier dans l'armée. Ils l'ont torturée à côté de moi. À côté de moi, je l'ai vue. Je suis témoin de ce qui se passe là-bas", a-t-elle déclaré.

"Certaines sont peut-être enceintes"

La veille, toujours au Parlement, devant des élus dont le frère qui est à Gaza a voulu parler de l'éléphant dans la pièce, selon ses mots. "Qu'est-il arrivé ? Qu'arrive-t-il à ces femmes là-bas ? On comprend déjà que certaines sont peut-être enceintes. On comprend que le temps, je ne veux même pas le dire, mais oui, la vérité, c'est que maintenant, il est encore possible de procéder à des avortements. Après, ce ne sera plus possible", avertit-il.

"Nous n'avons plus le temps", implorent les familles des otages qui, au fil des semaines, peinent à garder l'espoir de retrouver leurs proches en vie. Le secrétaire d'État des États-Unis doit rencontrer ce mercredi le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.