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Sébastien Le Belzic // Crédit photo : Dan Kitwood / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP
Trois semaines après l'attaque du Hamas dans les kibboutz israéliens frontaliers de la bande de Gaza, les premiers habitants rescapés de l'attaque reviennent sur les lieux. Accompagnés de l'armée, les riverains de Nir Oz n'ont pu que constaté la désolation et l'ampleur du massacre. 

Trois semaines après l'attaque du Hamas en Israël qui a fait plus de 1.400 morts selon les derniers bilans de l'État hébreu, le choc est encore immense. Pour les survivants des kibboutz (des villages communautaires israéliens) proches de Gaza, l'heure est à la constatation des dégâts.

 

"Ramener mes enfants à la maison, c'est tout ce que je veux"

À Nir Oz, à seulement deux kilomètres de la frontière avec l'enclave palestinienne, un petit nombre de rescapés de l'attaque ont pu retourner dans leurs logements, sous haute présence militaire. Au loin, le fracas des bombardements et des tirs d'artillerie sur Gaza résonnent au milieu des ruines. 

Hadas fouille ce qu'il reste de sa maison. Elle tient quelques photos récupérées dans les débris, celles de son fils et de sa fille enlevés par le Hamas dans ce kibboutz. "Je viens juste pour une chose : leur sauver la vie et les ramener à la maison. Ramener mes enfants à la maison, c'est tout ce que je veux", explique-t-elle au micro d'Europe 1. 

Des communautés qui "seront reconstruites"

Mais pour Ron, le chef du village, rien ne sera comme avant. "Je suis sûr que certains otages reviendront, mais pas tous...", regrette-t-il, expliquant que le Hamas reste leur ennemi. "On n'oubliera pas", prévient-il. Mais pas question d'abandonner cette terre, assure Ethan, l'un des porte-parole du gouvernement. La plus grande volonté de cette population, c'est incroyable, c'est qu'ils veulent revenir", explique-t-il.

"Ça pourrait prendre six mois, comme ça pourrait prendre six ans. Mais finalement, ces communautés vont être reconstruites", conclut le porte-parole. Depuis le début de la guerre, plus de 200 000 personnes ont dû quitter leur kibboutz au nord et au sud d'Israël.