Obsèques nationales pour George H. W. Bush, l'Amérique en deuil

George H. W. Bush crédit : Sonia Dridi / Europe 1 - 1280
De nombreux hommages ont été rendus à l'ancien président George H. W. Bush à Washington. © Sonia Dridi / Europe 1
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avec AFP
Les obsèques nationales de l'ancien président George H. W. Bush se dérouleront mercredi à Washington en présence notamment de Donald Trump et de ses prédécesseurs. 

Donald Trump et tous les ex-présidents américains encore en vie assisteront mercredi aux funérailles nationales de George H.W. Bush, salué, depuis son décès à 94 ans, comme une figure ayant su dépasser les lignes partisanes dans une Amérique qui se sent aujourd'hui divisée.

La cérémonie doit débuter à 11 heures (17 heures à Paris), en présence de Donald et Melania Trump et de la famille Bush, dont son fils, George W. Bush, 43ème président des États-Unis. Fait notable, Donald Trump ne devrait pas prendre la parole.

Un président rassembleur. "George H.W. Bush a mené une vie qui incarne ce que l'Amérique a vraiment d'extraordinaire", a toutefois écrit le président américain, dans un message adressé lundi au Congrès. "Résolu pendant la guerre, le président Bush avait été magnanime en temps de paix". Issu d'une riche famille de Nouvelle-Angleterre, George W. H. Bush dirigea son pays de 1989 à 1993 durant la fin de la Guerre froide et pendant la première Guerre du Golfe. Puis il fut nettement battu en 1992 par Bill Clinton.

 

Des invités prestigieux. Ce dernier sera présent avec son épouse, l'ex-secrétaire d'État Hillary Clinton, tout comme les deux autres ex-présidents démocrates Jimmy Carter et Barack Obama, avec les anciennes Premières dames, Rosalynn Carter et Michelle Obama. 

Le Prince Charles, la chancelière allemande Angela Merkel, le roi de Jordanie Abdallah II et la reine Rania, le président polonais Andrzej Duda accompagné de Lech Walesa, ainsi que plusieurs autres dignitaires étrangers sont également attendus dans la Cathédrale de Washington. La France sera représentée par Hubert Védrine, ex-ministre des Affaires étrangères.

Un moment de concorde politique ? En cette journée de deuil national, la plupart des administrations et Wall Street seront fermés. Les votes au Congrès ainsi que les débats à la Cour suprême ont notamment été repoussés. Une telle trêve est rare dans une actualité politique américaine tendue, où domine un ton acerbe. Mais l'heure semble bien être à plus de conciliation depuis le décès vendredi, au Texas, de l'ancien président républicain.

Depuis la mort du patriarche Bush, le président américain a rompu avec son style abrasif, apparemment décidé à lui rendre tous les honneurs. Donald Trump a ainsi tenu à prêter son avion présidentiel pour transporter le cercueil depuis le Texas jusqu'à Washington. Et il respecte fermement la ligne d'un discours respectueux.

Si le président américain n'a pas assisté à la cérémonie solennelle au Capitole lundi, Donald et Melania Trump sont plus tard allés se recueillir, brièvement, devant le cercueil. Puis le couple présidentiel a rencontré mardi la famille, logée à Blair House, résidence réservée aux hôtes de marque de la Maison-Blanche.

Un hommage public au Capitole. Des milliers d'anonymes défilent depuis lundi soir devant la dépouille du 41ème président américain au Capitole. C'est là que George H.W. Bush avait commencé sa carrière politique dans les années 1960. Fils de sénateur, il avait ensuite été diplomate en Chine puis chef de la CIA et vice-président de Ronald Reagan. Après son départ de la Maison-Blanche, il avait tissé de bonnes relations avec ses successeurs démocrates. 

Retour au Texas pour être inhumé aux côtés de sa femme. La salle sera fermée au public mercredi au petit matin avant le transfert du cercueil à la Cathédrale de Washington. Puis ce sera le retour dans son Texas d'adoption. Après une dernière cérémonie à l'église épiscopalienne de St. Martin à Houston, il sera inhumé derrière la bibliothèque présidentielle George-Bush, aux côtés de Barbara, son épouse pendant 73 ans décédée en avril, et de Robin, leur fille morte d'une leucémie lorsqu'elle avait trois ans.