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Invitée dimanche au micro de Bernard Poirette, Sybille Dubois-Fontaine, la directrice générale du MEDEF-Comité France Chine, a rappelé que des entreprises françaises profitaient déjà du projet de "Nouvelles routes de la soie" lancé en 2013 par le président Xi Jinping.
INTERVIEW

Xi Jinping est en France à partir de dimanche pour une visite d'Etat de trois jours. L'objectif pour Emmanuel Macron est de tenter d'unifier l'approche européenne face à la Chine, alors que certains pays, comme l'Italie, se laissent convaincre par le projet de "Nouvelles routes de la soie". Ce méga-projet chinois d'infrastructures ferrées, routières et maritimes, qui visent à accroître le commerce mondial, inquiète certains pays européens.

De nouveaux marchés pour les entreprises françaises

Au micro de Bernard Poirette, dimanche sur Europe 1, Sybille Dubois-Fontaine, la directrice générale du MEDEF- Comité France Chine, s'est toutefois voulue rassurante. Selon elle, ce projet ne bénéficiera pas uniquement à la Chine au détriment de l'Europe. Toutes les entreprises qui se sont positionnées sur ces grandes routes devraient pouvoir en tirer profit. "Avec ce projet, des entreprises qui travaillent déjà avec des entreprises chinoises ont une possibilité de se positionner sur de nouveaux marchés où elles ne seraient pas allées, comme des marchés plus proches de la Chine", explique-t-elle. "La difficulté, aujourd'hui, est de faire comprendre aux entreprises où sont ces projets et comment elles peuvent y participer. Là-dessus, il y a besoin de plus de lisibilité".

 

"Nous avons besoin de nous positionner au niveau européen"

Aussi, selon la directrice générale du MEDEF- Comité France Chine, six ans après le lancement des nouvelles routes de la soie, "le bilan est positif pour les entreprises françaises qui sont implantées en Chine depuis longtemps et qui ont des partenaires chinois. Elles ont été amenées à travailler avec d'autres pays", détaille-t-elle, ajoutant tout de même qu'il est nécessaire que les investissements chinois de manière générale soient réglementés au niveau européen. "La Chine est un pays qui est maintenant au stade économique de s'internationaliser. C'est un pays d'1,4 milliard d'habitants", rappelle-t-elle. "Automatiquement, on est dans un cas unique et il faut s'adapter. Nous avons besoin de nous positionner au niveau européen parce que la Chine est très grande et donc l'effet de taille fait que chaque pays seul n'a pas les mêmes armes."