Nigeria : plusieurs dizaines de lycéennes de Chibok libérées des mains de Boko Haram

Des négociations avaient déjà abouti à la libération de 21 filles, accueillies par le président en octobre 2016.
Des négociations avaient déjà abouti à la libération de 21 filles, accueillies par le président en octobre 2016. © PHILIP OJISUA / AFP
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avec agences , modifié à
Les autorités nigérianes ont annoncé la libération samedi de 82 lycéennes parmi les quelque 270 qui avaient été enlevées en avril 2014 à Chibok.

Plus de 80 lycéennes de Chibok ont été libérées samedi des mains de Boko Haram, après plus de trois ans de captivité aux mains du groupe djihadiste nigérian, a confirmé la présidence nigériane.

En échange de membres de Boko Haram. "Aujourd'hui, 82 nouvelles filles de Chibok ont été libérées (…), en échange de membres présumés de Boko Haram détenus par les autorités", a précisé la présidence nigériane sur Twitter, confirmant une information d'abord donnée par un ministre, des sources de sécurité et le père de deux filles. Une source militaire avait d'abord affirmé qu'"au moins 80 jeunes filles de Chibok" avaient été amenées à Banki, à la frontière avec le Cameroun, dans le nord-est du Nigeria. "Des véhicules sont allés les chercher dans une forêt sans escorte militaire, et les ont ramenées à Banki à 17h30. Elles sont logées dans les baraquements militaires et partiront par avion vers Maiduguri (capitale de l'Etat du Borno) demain", avait ajouté cette source.

#Bringbackourgirls. Mi-avril, le Nigeria avait fêté avec tristesse le troisième anniversaire de l'enlèvement de plus de 200 jeunes filles par le groupe djihadiste en 2014. Relayé par les médias du monde entier, le kidnapping de masse de 276 adolescentes - dont 57 avaient réussi à s'échapper juste après le rapt - avait provoqué une vague d'indignation à laquelle de nombreuses célébrités mondiales avaient participé à coups de hashtags #bringbackourgirls (Ramenez-nous nos filles). Trois d'entre elles avaient ensuite été retrouvées près de la forêt de Sambisa, l'une d'elle accompagnée de son mari, que l'armée a tout de suite soupçonné d'être un combattant de Boko Haram.

En octobre 2016, 21 autres jeunes filles avaient été libérées, pour certaines avec des enfants nés en captivité, après des négociations entre Boko Haram et le gouvernement, avec l'aide du Comité International de la Croix-Rouge et de la Suisse.