Népal : "la pression sur le système humanitaire est importante"

Népal village séisme 1280x640
Des habitants du village de Shertung, touché par le séisme par deux fois. © Europe 1
  • Copié
Sébastien Krebs avec
Après deux séismes au Népal, des habitants n'ont toujours pas reçu d'aide et vivent en autarcie. Europe 1 a pu suivre une ONG dans une de ses missions à Shertung, un village coupé du monde depuis trois semaines. 
REPORTAGE

Deux séismes ont frappé le Népal depuis le 25 avril et certains villages n'ont toujours pas reçu d'aide. Les ONG peinent en effet à livrer de la nourriture et du matériel partout, notamment dans les régions montagneuses. C'est le cas à Shertung, dans le district de Dhading, à l'ouest de Katmandou où les habitants vivent coupés du monde. Europe 1 a pu y suivre les humanitaires de l'Agence d’Aide à la Coopération Technique et au Développement (ACETD) durant l'une de leur missions. 

vue-du-ciel1280

Maisons écroulées et éboulements. Vu de l’hélicoptère, Shertung, qui semble dépeuplé, présente un paysage de désolation. Situées sur des pentes abruptes, la plupart des maisons sont à terre depuis le terrible séisme qui a frappé le Népal le 25 avril dernier. Plusieurs éboulements ont de plus rendu le lieu totalement enclavé.

helico1280

"Quelque chose pour s'abriter". À l'arrivée de l’hélicoptère, les habitants accourent, des femmes et beaucoup d'enfants. "On a besoin de nourriture et de tentes, quelque chose pour s'abriter", hurle une jeune femme aux humanitaires. Alors qu'un deuxième séisme a frappé le pays mardi, aucune aide n'est encore arrivée à Shertung. Les habitants demandent pourtant des choses simples : de l'eau, du riz et de quoi se construire des abris

village1280

"La pression sur le système humanitaire est importante". Mais les secours ne peuvent pour le moment accéder à toutes les zones reculées. Les 400 tentes destinées au village attendent donc toujours à l'aéroport de Katmandou, la capitale du Népal. "Ces jours-ci, il n'est pas évident de venir aider ces populations", rapporte au micro d'Europe 1 Thomas Durcinat de l'ACETD. "La pression sur le système humanitaire est importante, on arrive les mains vides dans un hélicoptère passagers car on attend toujours l'hélicoptère qui pourra amener du matériel", actuellement en panne, explique-t-il. Pour les bénévoles, ce genre de déplacement est frustrant. Sur le chemin du retour, un volontaire australien d'ACETD a "l'impression de les abandonner, de repartir sans avoir rien pu faire".