Mugabe parti, Mnangagwa devient le président du Zimbabwe

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avec AFP , modifié à
Une cérémonie sera organisée vendredi dans le plus grand stade de la capitale, Harare.

Après 37 ans sous la coupe de l'autoritaire Robert Mugabe, le Zimbabwe met vendredi un point final à son règne avec l'investiture de son successeur, Emmerson Mnangagwa, qui hérite d'un pays ruiné et d'une population avide de réformes.

Dans le plus grand stade de la capitale. Pour donner une onction populaire au nouveau président, arrivé au pouvoir grâce à un coup de force de l'armée, la cérémonie se veut grandiose. Le parti au pouvoir, la Zanu-PF, a convoqué dès 8h30 (7h30 en France) les "Zimbabwéens de tous bords" dans le plus grand stade de la capitale, Harare, le National Sports Stadium, d'une capacité de 60.000 places. "Venez et soyez les témoins de l'Histoire en marche, nos premiers pas dans une nouvelle ère et un pays meilleur conduit par notre camarade adoré ED Mnangagwa", ont proclamé les organisateurs sur des affiches placardées à Harare. L'armée, qui a toujours veillé à ne pas passer pour putschiste, a elle aussi prédit un "rassemblement massif".

En présence de Mugabe ? Les médias d'Etat ont laissé entendre que Robert Mugabe, le président démissionnaire, qui n'a pas été vu publiquement depuis dimanche, pourrait assister à la cérémonie et être salué par une haie d'honneur.

"Relancer notre économie". Héros du combat pour l'indépendance du Zimbabwe, Robert Mugabe était devenu au fil du temps un autocrate régnant sans partage sur un pays en pleine crise économique. Les Zimbabwéens, épuisés par un chômage de masse, une crise des liquidités et la répression de toute contestation, ont acclamé l'annonce de sa démission et espèrent des jours meilleurs. Dans son premier discours depuis le début de la crise, Emmerson Mnangagwa a promis de s'atteler rapidement à la tâche. "Nous voulons relancer notre économie, nous voulons des emplois", a-t-il lancé devant ses partisans, sans détailler son programme.