Gazoduc 1:23
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Sébastien Le Belzic , modifié à
Les affaires continuent entre Moscou et Pékin. Les deux pays ont signé mardi en pleine crise internationale un nouveau méga contrat pour la construction d’un gazoduc qui traversera la Mongolie et la Chine, permettant de transporter jusqu’à 50 milliards de mètres cubes de gaz par an. Un véritable pied de nez à la communauté internationale. 

Alors que les sanctions économiques et diplomatiques pleuvent sur la Russie, c’est donc un véritable pied de nez à la communauté internationale avec ce qui s’annonce déjà comme le plus grand contrat d'approvisionnement en gaz naturel de l'histoire. La construction de ce gazoduc qui va relier la Sibérie à la Chine en traversant la Mongolie aura une capacité de 50 milliards cube par an soit quasiment le même volume que le fameux gazoduc Nord Stream 2 qui devait relier la Russie à l’Allemagne et dont l’autorisation a été suspendue suite aux sanctions.

Un quart du commerce mondial

"La Russie exporte 650 millions de mètres cubes de gaz naturel par jour, ce qui représente un quart du commerce mondial, dont 85 % étaient exportés vers l'Europe. Car pendant le conflit, le gaz exporté de la Russie vers l'Europe par le système de gazoducs est forcément affecté", explique au micro d'Europe 1 Liu Xinwei, chercheur dans un cabinet d’intelligence économique à Pékin. 

Un contrat stratégique

Et c'est une bonne affaire pour la Chine. Le pays connaît une boulimie d’énergie. Cet hiver, les pénuries d’électricité ont mis des milliers d’usines à l’arrêt. Ce gaz russe est donc une aubaine aussi pour la deuxième économie du monde qui signe là un contrat stratégique afin de bâtir une véritable économie parallèle au grand dam des pays Occidentaux.