Mort d'une étudiante française en Bulgarie : le parquet conclut à un suicide

L'enquête se poursuit pour déterminer plus précisément le contexte de la mort, a indiqué lundi la procureure bulgare en charge du dossier.
L'enquête se poursuit pour déterminer plus précisément le contexte de la mort, a indiqué lundi la procureure bulgare en charge du dossier. © NIKOLAY DOYCHINOV / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon le parquet bulgare, les résultats de l'enquête et de l'autopsie excluent la possibilité d'un meurtre, après la mort de cette Française survenue début novembre à Lovetch. 

La mort d'une étudiante Erasmus française retrouvée pendue début novembre dans le centre de Lovetch, au nord-est de Sofia, résulte d'un suicide, a annoncé lundi le parquet local au vu des conclusions de l'autopsie.

"Aucune trace de violence". "Les résultats de l'autopsie ne font apparaître aucune trace de violence d'aucune sorte. Il a été établi qu'il s'agit d'une pendaison, d'une auto-pendaison pour être précis, et de rien d'autre", a déclaré la procureure Polya Mitkova.

Décrite comme "affirmée" et "dynamique". La jeune femme âgée de 23 ans, étudiante en sociologie à Besançon, séjournait depuis septembre en Bulgarie à la faveur d'un échange d'un an avec l'université de Sofia dans le cadre du programme Erasmus. Elle a été retrouvée pendue le 2 novembre dans un passage du centre-ville de Lovetch, localité où elle avait fait la fête avec des amis dans un bar-discothèque le soir de sa mort. Selon André Leborgne, maire délégué de La Mailleraye-sur-Seine près de Rouen, où vit la famille de la jeune femme, cette dernière était connue pour son caractère "affirmé et son dynamisme", et n'était "pas du tout dépressive".

Aucune possibilité de meurtre, selon les autorités bulgares. Selon le parquet bulgare, les résultats de l'enquête et de l'autopsie excluent la possibilité d'un meurtre. "Son parcours depuis le bar jusqu'à l'endroit où elle a été retrouvée a pu être retracé grâce à la vidéosurveillance. Elle était seule, absolument, et l'autopsie est totalement catégorique concernant l'absence de violences", a souligné Polya Mitkova.

Ses camarades d'études interrogés. L'enquête se poursuit pour déterminer plus précisément le contexte de la mort, a-t-elle ajouté. "Nous attendons les résultats de plusieurs autres analyses portant notamment sur la présence d'alcool ou de drogue dans le sang et sur le contenu de l'estomac. Nous continuons d'interroger les témoins et d'autres personnes qui l'ont connue, comme ses camarades d'études".

Elle s'est comportée "tout à coup de façon étrange". Les compagnons de soirée de la jeune Française ont indiqué que le groupe était "sorti fumer et que tout à coup elle a commencé à se comporter de façon étrange, à courir. Ils ne l'ont pas suivie car ils ont pensé qu'elle allait revenir, d'autant qu'elle avait laissé son sac à l'intérieur", a détaillé Polya Mitkova. Les enquêteurs continuent leurs recherches pour "parvenir à une explication raisonnable de ce qui s'est passé et pourquoi". Le corps de la jeune femme devait être rendu lundi à la famille en présence d'un représentant du consulat de France, a-t-elle précisé.