Mexique : un particulier porte plainte contre Trump pour fraude fiscale

Quand en 2009, la presse avait annoncé que les travaux n'avaient jamais commencé, le magnat de l'immobilier s'était retiré du projet.
Quand en 2009, la presse avait annoncé que les travaux n'avaient jamais commencé, le magnat de l'immobilier s'était retiré du projet. © Mary Schwalm / AFP
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avec AFP , modifié à
Jaime Martinez Veloz reproche au candidat républicain de ne pas avoir déclaré au fisc mexicain sa participation à un projet immobilier en bord de mer. 

Un Mexicain a annoncé dimanche avoir porté plainte contre le candidat républicain à la Maison-Blanche Donald Trump pour une fraude fiscale découlant de sa participation à un projet immobilier qui n'a jamais vu le jour au Mexique.

Il "n'a pas payé un seul peso". "M. Trump n'a pas payé un seul peso au fisc mexicain pour l'achat-vente et les revenus tirés de la vente anticipée" du complexe "Trump Ocean Resort Baja Mexico", a expliqué Jaime Martinez Veloz. Jaime Martinez Veloz est commissaire pour le dialogue avec les peuples indigènes du Mexique mais dit avoir porté plainte à titre personnel. La plainte a été déposée à Tijuana, ville frontalière de l'État américain de Californie, où le projet immobilier aurait dû sortir de terre.

Promotion du "nouveau Los Cabos". En 2006, la société Irongate Capital Partners, basée à Los Angeles, a démarré la prévente d'appartements de luxe et d'un hôtel qu'elle disait vouloir construire en bord de mer, avec Donald Trump. Le milliardaire américain et sa fille Ivanka se sont même fendus d'une vidéo promotionnelle dans laquelle ils disaient vouloir faire de ce complexe "le nouveau Los Cabos", du nom d'un lieu de villégiature mexicain très prisé des Américains.

Les travaux n'ont jamais eu lieu. Selon le texte de la plainte, les ventes ont connu un franc succès, mais le fisc du Mexique n'aurait été tenu au courant d'aucune transaction. Puis, en 2009, la presse a annoncé que les travaux n'avaient jamais commencé. Donald Trump s'est alors dissocié du projet, arguant qu'il n'avait fait que prêter son nom, ce qui n'a pas empêché des acheteurs qui se sont sentis floués de porter plainte contre lui.