Mexique : Lopez Obrador investi président de la République

Andrés Manuel Lopez Obrador est le premier président de gauche de l'histoire récente du Mexique.
Andrés Manuel Lopez Obrador est le premier président de gauche de l'histoire récente du Mexique. © ALFREDO ESTRELLA / AFP
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avec AFP
Le nouveau président mexicain a mené sa campagne en se présentant comme un candidat "anti-système". Il promet désormais une ""transformation" historique du pays. 

Andrés Manuel Lopez Obrador, le premier président de gauche de l'histoire récente du Mexique, a officiellement pris ses fonctions samedi, laissant présager un profond changement de politique dans un pays lassé par la corruption, la pauvreté et la violence.

"Je promets de défendre la Constitution et ses lois et de faire preuve de loyauté et de patriotisme dans la charge de président de la République que le peuple m'a confiée", a juré le nouveau président devant le Congrès mexicain et des chefs d'Etat étrangers ou représentants diplomatiques réunis à Mexico.

"En finir avec la corruption et l'impunité". Lopez Obrador, 65 ans, qui s'est fait élire en tant que candidat anti-système, a promis d'accomplir une "transformation" historique du Mexique. "Cela peut paraître prétentieux, mais aujourd'hui commence non seulement un nouveau gouvernement, mais un nouveau régime politique" a-t-il déclaré. "A partir de maintenant une transformation pacifique et ordonnée mais profonde et radicale va être réalisée car nous allons en finir avec la corruption et l'impunité qui empêche la renaissance du Mexique", a-t-il promis, soulignant que "la politique économique néolibérale avait été un désastre, une calamité pour le pays".

Une première victoire pour un candidat de gauche. Après sa large victoire à l'élection présidentielle du 1er juillet et la majorité obtenue par la coalition dirigée par son parti Morena aux deux chambres du Congrès, l'ancien maire de Mexico (2000-2005) aura les coudées franches pour transformer le Mexique. Sa victoire a été la plus ample depuis la mise en place du multipartisme en 2000 dans son pays, et la première pour un candidat de gauche.

Ses opposants craignent toutefois que son gouvernement ne verse dans une forme d'autoritarisme, et l'inquiétude des milieux d'affaires a grandi ces dernières semaine faisant chuter le peso mexicain et la bourse mexicaine.

Le nouveau président hérite de son impopulaire prédécesseur Enrique Pena Nieto (PRI, droite) d'une série de problèmes épineux. Sur la pile des dossiers qui l'attendent figurent notamment la violence croissante alimentée par le narcotrafic, la corruption endémique, la crise migratoire et une relation diplomatique hautement inflammable avec les Etats-Unis sous la présidence de Donald Trump.