Ce que l'on pense des promesses de Trump à la frontière mexicaine

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Xavier Yvon , modifié à

800 enfants traversent chaque jour la frontière entre Los Palomas, au Mexique, et Columbus aux États-Unis, pour se rendre à l'école et trouver un meilleur avenir.

Entre Columbus, l'américaine et Los Palomas, la mexicaine, le mur existe déja . Une barrière de métal de 5 mètres de haut sépare ces deux villes situées à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Et tous les matins, ce ne sont pas des criminels ou des violeurs qui passent aux États-Unis par le poste frontière, comme l'assure Donald Trump , mais des enfants. "Ma maman m'amène à la frontière. Je traverse et je monte dans le bus", explique Sarah, dix ans, cartable Reine des neiges sur le dos, dans un anglais parfait.

 

Une barrière de métal de 5 mètres de haut sépare ces deux villes. (Photo : X.Yvon)

 

"L'avenir de ma fille est aux États-Unis". Comme 800 autres enfants qui traversent chaque jour la frontière, la petite fille possède la nationalité américaine. Leurs parents, mexicains, les ont fait naître aux États-Unis pour leur donner une chance, puis sont repartis ou ont été expulsés. Et restent donc de l'autre côté du mur. L'avenir de ma fille est aux États-Unis et je la suivrai si j'ai des papiers", assure une mère, terrifiée de voir Donald Trump accéder à la Maison-Blanche.

Sarah, 10 ans, passe tous les jours la frontière. (Photo : X.Yvon)

 

"J'adore ces gamins". Si le candidat républicain est élu, des millions de familles comme celles de Los Palmas seront expulsées. "Impensable", pour Philip Skinner, à la fois maire de Columbus et chauffeur du bus scolaire de la frontière. "J'adore ces gamins et même si je suis un républicain je ne voterai pas pour monsieur Trump. On ne sait pas de quoi il parle ici à la frontière. Les gens ont du mal avec le changement", explique-t-il. "Oui les blancs anglo-saxons seront un jour en minorité dans ce pays, j'y ai pensé, mais je vis maintenant dans une ville à 84 % hispanique et tout va bien, ils m'ont même élu maire." Si Trump ferme la frontière, le chauffeur-maire en est certain, sa ville en mourra.

Philip Skinner est à la fois maire de Columbus et chauffeur du bus scolaire de la frontière. (Photo : X.Yvon)

 

Les enfants passent le poste frontière puis montent chaque jour dans le bus de Philipp Skinner, le maire de Columbus. (Photo : X.Yvon)