Maroc : un Français parmi les victimes du déraillement d'un train

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Sept personnes sont mortes dans le déraillement d'un train au nord de Rabat, mardi. © FADEL SENNA / AFP
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avec AFP , modifié à
Le déraillement d'un train, mardi au nord de Rabat, a fait sept morts et 125 blessés. 

Un Français figure parmi les passagers tués lors du déraillement d'un train, mardi, qui a fait sept morts au nord de Rabat, au Maroc, a appris l'AFP.

Outre les sept morts, le dernier bilan officiel de cet accident fait état aussi de 125 blessés, dont sept dans un état grave.

Des usagers affirment que des responsables de l'ONCF avaient été alertés. L'ONCF (Office national des chemins de fer, chargé de l'exploitation ferroviaire) a publié mercredi un communiqué pour contester "des informations incorrectes reprises par certains utilisateurs des réseaux sociaux" sur les causes de l'accident. Certains usagers ont affirmé que "les voyageurs d'un train précédent avaient alerté des responsables de l'ONCF" sur des dysfonctionnements "sans qu'ils ne réagissent", ce qui est inexact, selon ce communiqué.

"Le train a été examiné" et des "équipes techniques spécialisées ont examiné les rails" après ces signalements, sans détecter d'anomalie, a ajouté l'ONCF.

Controverse autour de l'état des trains et du réseau. Les images spectaculaires du déraillement, le lourd bilan humain et le mutisme de l'ONCF pendant les premières heures ont suscité une émotion très vive sur les réseaux sociaux. L'état des trains et du réseau ferroviaire suscite d'innombrables commentaires, en lien avec la prochaine inauguration d'une ligne de TGV entre la capitale économique Casablanca et le port de Tanger, prévue d'ici la fin de l'année.

"Des années que nous tirons la sonnette d'alarme sur la maintenance défectueuse des trains @ONCFgroup, du sous-investissement dans les équipements (hors TGV), du personnel nonchalant, des retards interminables", affirme ainsi sur Twitter Omar H., autrefois membre d'un collectif anti-TGV.

Autre sujet de discussion, un enregistrement audio, présenté comme une conversation entre trois employés de l'ONCF sur la messagerie Whatsapp, affirme que le train n'a pas ralenti à l'approche d'un aiguillage et circulait à plus de 100 km/heure.

"Pour éviter la propagation des rumeurs, l'ONCF partagera toute information et rappelle que tous les témoignages seront recueillis dans le cadre de l'enquête judiciaire", a affirmé la compagnie.

Une enquête judiciaire ouverte. Une enquête judiciaire a été ouverte "pour élucider les causes et les circonstances du déraillement" du train navette qui a percuté les piles d'un pont, a indiqué le procureur général du roi près la Cour d'appel de Rabat. Les enquêteurs procéderont "à l'audition de tous les témoins ainsi que de toutes les personnes concernées par la supervision du voyage" avec des "investigations techniques appropriées" pour "établir les responsabilités légales", a-t-il affirmé dans un communiqué.