Maroc : des manifestants s'en prennent à une résidence de la police, 14 arrestations

Maroc Al-Hoceima anarchiste
La région du Rif est réputée frondeuse. © FADEL SENNA / AFP
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avec AFP
Une résidence de la police a été attaquée à coups de pierres et des véhicules ont été brûlés par des manifestants dimanche soir, dans une ville marocaine réputée frondeuse.

Quatorze personnes ont été arrêtées après l'attaque dimanche soir par des manifestants d'une résidence de la police à Al-Hoceima, dans le nord du Maroc, a appris l'AFP lundi de source officielle. "Un groupe d'individus, de retour dimanche soir d'une manifestation dans la commune d'Ait Youssef Ou Ali, a attaqué à coups de pierres une résidence réservée aux éléments de la sûreté nationale à Imzouren et mis le feu à ses abords", a rapporté l'agence de presse MAP. "Quatre voitures et un bus des forces publiques ainsi qu'une voiture privée ont été brûlés", et des dégâts matériels constatées dans la résidence, précise la MAP, qui cite les autorités locales.

14 arrestations. Les forces de sécurité sont intervenues pour rétablir l'ordre et une enquête a été ouverte, ajoute la même source. Lundi après-midi, la MAP, citant un communiqué du procureur d'Al-Hoceima, a ensuite fait état de l'arrestation de "quatorze individus suite aux rassemblements organisés dimanche sur la voie publique" à Imzouren et Beni Bouayach. "Les mis en cause ont été placés en garde à vue et déférés au parquet", selon le procureur, qui n'a pas précisé leur identité ou leur motivation.

Une région réputée frondeuse. Située dans la région du Rif, réputée frondeuse, la ville d'Al-Hoceima avait connu une vague de manifestations populaires après la mort d'un vendeur de poisson, Mouhcine Fikri, broyé dans une benne à ordures le 28 octobre. Les circonstances dramatiques de sa mort avaient suscité la colère et entraîné des manifestations populaires, qui ont cessé au bout de quelques semaines. Mais des activistes locaux tentent régulièrement de relancer la mobilisation, posant des revendications plus sociales et politiques. Début février, une trentaine de policiers avaient été blessés dans des échauffourées impliquant ces activistes.