Caucus de l'Iowa : Marco Rubio, l'autre gagnant de la primaire républicaine

© PETE MAROVICH / AFP
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Arrivé un point derrière Donald Trump lors du caucus de l'Iowa, il séduit l’aile modérée des Républicains et pourrait inciter d’autres outsiders à se désister en sa faveur.

Sa troisième place est une surprise absolue : en talonnant Ted Cruz et Donald Trump de quelques points au caucus républicain de l’Iowa, Marco Rubio se replace dans la course à la Maison Blanche. Il réconforte ainsi l’aile modérée du parti conservateur qui rêve de barrer la route à un Donald Trump jugé trop outrancier. Plusieurs ténors du Grand Old Party pourraient d’ailleurs miser idéologiquement et financièrement sur ce jeune sénateur. 

Le véritable gagnant de ce caucus. La troisième place obtenue par ce candidat de 44 ans bouleverse la dynamique de la compétition. "Depuis des mois, on nous disait que nous n'avions aucune chance", a rappelé celui que les sondages avaient sous-estimé, en s'adressant à ses partisans après le scrutin. En obtenant un point de moins seulement que Donald Trump, Marco Rubio devient "le candidat de consensus de l'establishment", juge Douglas Gross, un stratège républicain de Des Moines. Plus modéré que Ted Cruz, l'ultra-conservateur vainqueur du caucus iowan, ou que le milliardaire Donald Trump arrivé second, Marco Rubio est pour plusieurs observateurs le véritable gagnant de ce premier caucus.

L’alternative raisonnable à Trump ? Marco Rubio séduit l’aile modérée du parti et pourrait inviter d’autres outsiders à se désister en sa faveur si ses scores se confirment dans les semaines à venir. Les ténors du Grand Old Party eux, pourraient bien miser sur cet "Obama républicain" issu d'une minorité visible et en rupture avec le cliché du républicain traditionnel. Jeune, amateur de rap et fils d'immigrés cubains, il pourrait aimanter l’électorat latino et concentrer autour de sa candidature la riposte anti-Trump qui s'organise chez les autres Républicains. Un paradoxe pour la spécialiste des Etats-Unis Célia Belin qui soulignait mardi sur Europe 1 qu'il "se retrouve maintenant au centre et que c’est assez paradoxal parce que lui aussi (comme Ted Cruz), c’est un enfant du Tea Party". 

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