Mali : trois Casques bleus tués par des bandits présumés

La Minusma est la plus coûteuse en vies humaines des opérations actuelles de maintien de la paix de l'ONU.
La Minusma est la plus coûteuse en vies humaines des opérations actuelles de maintien de la paix de l'ONU. © STUART PRICE / UNMIS / AFP
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avec AFP
Des bandits présumés ont tué trois Casques Bleus de l'ONU au Mali vendredi soir sur une route du pays. 

Trois Casques bleus de l'ONU au Mali en permission ont été tués vendredi soir par des bandits présumés sur une route menant de la capitale Bamako en Guinée voisine, a-t-on appris samedi de sources concordantes. Il s'agit d'un "braquage", a indiqué une source de sécurité malienne, précisant que les victimes appartenaient toutes au contingent guinéen, qui compte quelque 900 militaires, sur plus de 15.000 personnels en uniforme de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma).

"Hier soir vers 22h, des Casques Bleus de la Minusma qui partaient en permission à bord d'un véhicule de location ont été attaqués par des hommes armés non identifiés sur la route de Siby à 44 km au sud-ouest de Bamako", a annoncé samedi la Minusma dans un communiqué. "Trois d'entre eux ont été tués et un autre blessé. Un civil, qui conduisait le véhicule, a également été blessé", selon la Minusma, qui s'est dite "choquée par le lâche assassinat de trois de ses Casques bleus".

"Une braquage qui a mal tourné". Selon un élu de Siby, il s'agit "d'un braquage qui a mal tourné". "Ce sont des Casques bleus de l'ONU permissionnaires qui allaient en Guinée. Ils ont été braqués par des malfrats qui visiblement ont paniqué et ont tiré", a indiqué cet élu sous le couvert d'anonymat, confirmant le bilan de trois morts.

L'ONU condamne ces meurtres. Dans deux communiqués diffusés samedi soir à New York, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres et le Conseil de sécurité ont condamné "dans les termes les plus fermes" ces meurtres. "Les membres du Conseil de sécurité appellent le gouvernement malien à enquêter rapidement sur cette attaque et à traduire ses responsables devant la justice", précise le communiqué de cette instance. Le Conseil rappelle que les personnes impliquées dans de tels actes sont passibles de sanctions internationales.

La Minusma est la plus coûteuse en vies humaines des opérations actuelles de maintien de la paix de l'ONU, avec plus de 190 morts depuis son déploiement en 2013, dont près de 120 dans des actes hostiles, soit plus de la moitié des Casques bleus tués dans le monde depuis cinq ans.