Mali : l'attaque contre l'ONU revendiquée par le groupe djihadiste Ansar Dine

Un casque bleu de la Minusma au Mali. (photo d'illustration)
Un casque bleu de la Minusma au Mali. (photo d'illustration) © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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M.S. avec AFP
Six casques bleus guinéens avaient été tués vendredi au cours de l'assaut.

Le groupe djihadiste malien Ansar Dine a revendiqué dans un communiqué diffusé vendredi par l'agence de presse privée mauritanienne Al-Akhbar l'attaque meurtrière contre l'ONU à Kidal, dans le nord-est du Mali. Le groupe, dirigé par l'ex-chef rebelle touareg devenu djihadiste, Iyad Ag Ghaly, affirme avoir fait "exploser son véhicule chargé d'explosifs au sein de la base appelée Kandi, au cœur de Kidal, siège des Français et de la Minusma", la force de l'ONU au Mali, et fait "des dizaines de morts et de blessés" lors de cette opération.

Ce bilan n'est toutefois pas confirmé par les sources au Mali, où un responsable du contingent guinéen de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma), touché par cet assaut, a affirmé à l'AFP que six casques bleus guinéens avaient été tués lors d'une attaque vendredi contre un camp de la Minusma à Kidal. Ce bilan de six tués a également été confirmé à l'AFP par une source militaire guinéenne à Conakry.

Un groupe proche d'Al-Qaïda. L'attaque de vendredi a été menée par "un vaillant djihadiste mauritanien" et l'assaut est "un message aux agresseurs croisés et à tous ceux qui les soutiennent", selon le communiqué du groupe djihadiste. Ansar Dine a récemment revendiqué une attaque à la roquette fin novembre contre un camp de la Minusma à Kidal dans laquelle ont péri deux soldats guinéens et un civil contractuel de l'ONU. Il fait partie des groupes islamistes liés à Al-Qaïda qui ont contrôlé pendant près de dix mois - entre mars-avril 2012 et début janvier 2013 - le nord du Mali. 

Les djihadistes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale déclenchée en janvier 2013 à l'initiative de la France et toujours en cours. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.