Mali : deux Casques bleus tués par une mine dans le centre du pays

La Minusma compte près de 14.000 militaires et policiers.
La Minusma compte près de 14.000 militaires et policiers. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP , modifié à
Deux Casques bleus d'origine sri-lankaise ont été tués et plusieurs autres blessés dans l'explosion d'une mine, au passage de leur convoi, vendredi au Mali.

Deux Casques bleus de l'ONU au Mali ont péri vendredi dans l'explosion d'une mine au passage de leur convoi dans le centre du pays, a annoncé la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) dans un communiqué. "Ce matin vers 6h, un véhicule d'un convoi logistique de la Minusma a heurté une mine aux environs de Douentza, région de Mopti", selon le communiqué. "Deux Casques bleus ont trouvé la mort" et plusieurs ont été blessés, dont certains grièvement, a ajouté la Minusma, sans plus de précisions.

Des victimes sri-lankaises. Les deux tués étaient de nationalité sri-lankaise, a affirmé à l'AFP une source au sein de la Mission de l'ONU dans le centre du Mali sous le couvert de l'anonymat, précisant que les blessés avaient été évacués. La Minusma a "dépêché un renfort sur place non loin de Douentza pour la sécurisation", selon la même source. La Minusma compte près de 14.000 militaires et policiers, dont quelque 200 Casques bleus sri-lankais. Elle est la plus coûteuse en vies humaines des actuelles opérations de maintien de paix de l'ONU, avec près de 180 morts, dont plus d'une centaine dans des actes hostiles, soit plus de la moitié des Casques bleus tués dans le monde depuis cinq ans.

Attaques récurrentes des djihadistes. Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit. Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les djihadistes, dont l'application accumule les retards. Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.