Macron : La France "ne reconnaîtra pas l'annexion de la Crimée"

Emmanuel Macron et Petro Porochenko se sont exprimés lundi après une rencontre d'une heure.
Emmanuel Macron et Petro Porochenko se sont exprimés lundi après une rencontre d'une heure. © ALAIN JOCARD / AFP
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avec agences , modifié à
Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Petro Porochenko ont dit lundi leur espoir de pouvoir avancer vers une sortie de crise en Ukraine.

"La France ne reconnaîtra pas l'annexion de la Crimée, il faut le répéter", a déclaré lundi Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse avec son homologue ukrainien, Petro Porochenko.

Réunion imminente au "format Normandie". "La France est attachée à la souveraineté de l'Ukraine dans ses frontières reconnues", a ajouté le président de la République au terme d'une rencontre d'une heure avec son homologue ukrainien. Les deux hommes ont dit leur espoir de pouvoir avancer vers une sortie de crise lors d'une réunion avec l'Allemagne et la Russie dans quelques jours. Emmanuel Macron a exprimé sa lassitude de voir ces réunions en "format Normandie" ne pas avoir de conclusions concrètes et a proposé que les participants soumettent avant la prochaine réunion une liste de préconditions, par exemple sur le retrait des forces militaires et une solution pour les prisonniers.

Porochenko "beaucoup plus optimiste" qu'avant. La date de cette réunion sera fixée très rapidement, a expliqué Emmanuel Macron, précisant qu'elle devrait avoir lieu entre les derniers jours de juin et les premiers jours de juillet, dans tous les cas avant le sommet du G20 des 7-8 juillet. Il a confirmé que la France ne reconnaîtrait pas l'annexion de la Crimée par la Russie et estimé qu'on ne devait pas s'habituer au non respect des accords trouvés à Minsk pour sortir du conflit.

Il faut se donner "encore quelques mois pour réussir" dans le cadre du processus de Minsk, avant d'examiner d'éventuelles alternatives, a estimé Emmanuel Macron. À l'issue de sa rencontre avec le président français, Petro Porochenko s'est quant à lui dit "beaucoup plus optimiste" quant à une sortie de crise.