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Invité dimanche du "Grand Rendez-vous" sur Europe 1, Thierry Breton, le commissaire européen au Marché intérieur, a expliqué que le "pacte vert" voulu par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ambitionnait une transformation complète de "nos façons de produire, de consommer et peut-être de vivre ensemble."
INTERVIEW

La présidente de la Commission Ursula von der Leyen veut un "pacte vert" pour atteindre la neutralité carbone en 2050. "Derrière cette ambition, il y la volonté de changer radicalement nos façons de produire, de consommer et peut-être de vivre ensemble avec la nécessité d’être un continent carbone neutre", a commenté dimanche, au micro du Grand Rendez-vous, Thierry Breton, le commissaire européen au Marché intérieur. "On a une génération pour transformer la filière. C’est un projet de 30 ans, c’est une nécessité absolue", a-t-il poursuivi.

"Pour le financer, nous allons mettre en place des mécanismes d’ajustement aux frontières, évaluant les normes des produits qui pourraient rentrer dans UE", explique Thierry Breton. "S’ils n’ont pas les mêmes normes environnementales, il y aura un mécanisme d’ajustement financier, c’est-à-dire une taxation, de façon à protéger les entreprises et industries européennes, mais aussi de manière à leur donner le temps de se transformer."

Un plan à 1.000 milliards

Toutefois, "il n’y aura pas de taxe, d’impôt immédiat", précise le Commissaire européen. "On a une Commission qui va se dérouler sur les cinq ans qui viennent, on met tout ça en place sur ces cinq ans."  D'ici là, des moyens financiers immédiats vont être débloqués, avec "un fonds de transition d’une centaine de milliards pour accompagner les régions de l’Europe qui doivent être décarbonées en priorité."

Viendront ensuite, à l’échelle des dix prochaines années, des mécanismes de financement plus complexes - parmi lesquels des investissements privés – pour un total de 1.000 milliards d’euros, précise encore Thierry Breton.