L'UE attend un "choix" de Londres avant d'envisager tout report du Brexit

Michel Barnier a déclaré mercredi que Londres "doit nous dire ce qu'il veut, quel est son choix" pour la relation future avec l'Europe. © FREDERICK FLORIN / AFP
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avec AFP , modifié à

Le négociateur européen du Brexit, Michel Barnier, a déclaré mercredi que le Royaume-Uni devra se positionner clairement sur le type de relation post-Brexit qu'il veut bâtir avec l'UE.

Le Royaume-Uni devra se positionner clairement sur le type de relation post-Brexit qu'il veut bâtir avec l'Union européenne (UE), pour que celle-ci puisse se prononcer sur un éventuel report de la date du divorce, a souligné mercredi le négociateur en chef de l'UE Michel Barnier.

Londres doit "dire ce qu'il veut". Londres "doit nous dire ce qu'il veut, quel est son choix" pour la relation future avec l'Europe, notamment sur le plan commercial, a dit Michel Barnier devant le Parlement européen à Strasbourg. "C'est cette question-là qui se pose avant même celle d'une décision sur une éventuelle extension. Prolonger cette négociation, pour quoi faire ?", a-t-il ajouté, assurant une nouvelle fois qu'il était hors de question de renégocier l'accord de retrait qui était sur la table. "Si le Royaume-Uni veut toujours quitter l'UE et de manière ordonnée, alors ce traité est et restera le seul traité disponible" selon Michel Barnier.

L'option de "no deal" proposée au vote. À seize jours de la date prévue de la rupture, les députés britanniques doivent se prononcer mercredi sur la possibilité de sortir de l'Union européenne sans aucun accord, après avoir rejeté mardi pour la deuxième fois le traité de retrait négocié par Theresa May avec Bruxelles.

Si cette option du "no deal" est rejetée mercredi, le Parlement britannique votera ensuite à nouveau jeudi, cette fois sur une proposition de report "limité" du Brexit. "À l'issue de ces votes, ce sera au gouvernement britannique de nous dire - nous l'espérons de manière positive - comment il souhaite procéder pour réunir enfin une majorité constructive sur une proposition" pour "notre relation future", a insisté Michel Barnier mercredi.