Loukachenko dit que les "attaques" contre le Bélarus ont franchi des "lignes rouges"

Alexandre Loukachenko
Alexandre Loukachenko s'en est pris aux "adversaires de l'étranger" du Bélarus, mercredi. © BELTA / AFP
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avec AFP , modifié à
À la suite du déroutage d'un avion vers Minsk, à bord duquel un opposant politique a été arrêté, la communauté internationale, hormis la Russie, a durement critiqué le régime bélarusse. Pour le président du pays, Alexandre Loukachenko, ces pays ont "dépassé les limites de l'entendement et de la morale humaine".

Le président bélarusse Alexandre Loukachenko a dénoncé mercredi des "attaques" franchissant "des lignes rouges" en réponse au tollé international suscité par le déroutage d'un avion vers Minsk, à bord duquel l'opposant Roman Protassevitch a été arrêté. Selon le chef de l'État, le Bélarus a agi "légalement" en déroutant cet avion 

Alexandre Loukachenko a jugé que l'accuser d'avoir envoyé un avion de chasse Mig-29 pour forcer l'atterrissage du vol Ryanair était un "mensonge". "C'est un mensonge absolu (de dire) que l'avion a été forcé d'atterrir par un Mig 29", a-t-il martelé, "la mission de l'avion de chasse était d'établir la communication, d'accompagner l'atterrissage de l'avion de passagers en cas de situation d'urgence".

"Étape de strangulation"

Nos adversaires de l'étranger et à l'intérieur du pays ont changé leurs méthodes pour attaquer notre Etat. Ils ont franchi une multitude de lignes rouges, dépassant les limites de l'entendement et de la morale humaine", a-t-il dit, selon l'agence d'Etat Belta. "Ils sont passés de l'organisation d’émeutes à l'étape de strangulation", a-t-il dénoncé, dans une référence apparente au mouvement de contestation de 2020 qu'il attribue à une opposition pilotée par l'Occident. 

Le chef de l'État a dénoncé une "guerre hybride moderne" contre son pays, qui est un "théâtre d'expérimentation pour ensuite aller vers l'Est". Alexandre Loukachenko accuse régulièrement Américains et Européens de vouloir le renverser pour ensuite s'attaquer à la Russie de Vladimir Poutine, son principal allié. Quant au journaliste d'opposition Roman Protassevitch, arrêté à l'issue du déroutage de son vol Athènes-Vilnius, il l'a qualifié de "terroriste".