L'Italie est le pays d'Europe le plus touché par le coronavirus. 1:33
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Blandine Hugonnet, édité par Coline Vazquez , modifié à
L'Italie, deuxième pays au monde le plus touché après la Chine, enregistrait 366 décès des suites du coronavirus dimanche en fin de journée, soit 133 de plus dans les dernières 24 heures. Les autorités ont annoncé qu'elles tentaient d'obtenir 22 millions de masques de type chirurgical". 

L'Italie, pays d'Europe le plus touché par le coronavirus, a enregistré en 24 heures 133 nouveaux décès, ce qui porte à 366 le nombre total de morts depuis le début de l'épidémie, selon un bilan officiel publié dimanche. Le nombre de cas positifs grimpe à 7.375 (+1.492 par rapport à samedi). La Lombardie, la région de Milan placée sous quarantaine, reste la région la plus touchée avec 4.189 cas et 267 décès. 

Selon un décompte de l'AFP, le pays est devenu le plus touché par l'épidémie après la Chine, qui reste en tête avec 80.695 cas, dont 3.097 décès.

 

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"Treize patients ont déjà été transférés ou sont en cours de transfert de la Lombardie vers les régions limitrophes" pour soulager les services de soins intensifs de cette région, a déclaré le chef de la Protection civile Angelo Borrelli lors de sa conférence de presse quotidienne accompagnant la présentation du bilan.  "Nous rencontrons des difficultés concernant les lits disponibles dans les hôpitaux de Lombardie", avait-il déjà averti la veille.

22 millions de masques et des mesures radicales

Pour affronter l'épidémie, les autorités italiennes sont "en train de signer une série de contrats qui nous permettront d'avoir à notre disposition entre le 12 mars et le 30 avril 22 millions de masques de type chirurgical", a précisé Angelo Borrelli. L'Italie a procédé depuis le début de l'épidémie à 49.937 tests. L'essentiel des cas positifs sont concentrés dans le nord : la Lombardie est suivie par l'Emilie-Romagne (région de Bologne, 1.180) et la Vénétie (région de Venise, 670). 

Le pays a également mis en place une série de mesures radicales pour toute cette partie nord qui concerne donc la Lombardie, la région de Milan et 14 autres provinces dont le Piémont, l'Emilie-Romagne, Brescia, Venise. Elles se caractérisent notamment par une limitation très strictes des déplacements pour rentrer et sortir de chacune de ces zones en quarantaine, mais aussi à l’intérieur même de ces zones.

Mais ce qui interroge désormais le plus, c’est comment ce confinement total va être géré dans les villes et aux frontières régionales. Les forces de l'ordre et pompier seront réquisitionnés pour effectuer les contrôles, mais c'est aux régions concernées qu'incombe la responsabilité de s'occuper de la mise en place de ce blocage qui met sous cloche Milan, la capitale économique et Venise, haut lieu touristique en Italie. Un point mentionné sans plus de détail dans le nouveau décret drastique du gouvernement italien. Le président du Conseil, Giuseppe Conte, a, lui, appelé les Italiens à la responsabilité : "Nous nous rendons bien compte que toutes ces mesures vont créer des difficultés, des sacrifices parfois petits, parfois très grands. Mais il est l'heure de l'auto-responsabilité. Nous devons comprendre que tout le monde doit participer. Nous ne devons pas combattre ces mesures ou penser être fourbes nous devons protéger notre santé et surtout la santé de nos grands-parents", a-t-il déclaré.