Liban : le Premier ministre annonce qu'il va proposer des élections anticipées

Hassane Diab Liban Gouvernement
Le chef du gouvernement libanais, Hassane Diab, a indiqué que des élections anticipées auraient lieu. © AFP / DALATI AND NOHRA
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avec AFP , modifié à
Quatre jours après les deux explosions meurtrières, le Premier ministre libanais, Hassan Diab, a annoncé samedi soir qu'il allait proposer des élections anticipées. Samedi, les opposants au gouvernement sont descendus dans la rue pour crier leur volonté de voir la classe politique renversée.

Le Premier ministre libanais, Hassan Diab, a annoncé samedi soir qu'il allait proposer des élections parlementaires anticipées dans le pays ébranlé par l'explosion meurtrière au port de Beyrouth. Depuis ces explosions, la population rend la classe politique responsable et a manifesté contre elle, samedi après-midi

"Sortir de la crise structurelle"

Dans un discours télévisé, le chef du gouvernement a estimé que seules "des élections anticipées peuvent permettre de sortir de la crise structurelle", ajoutant qu'il était prêt à rester au pouvoir "pendant deux mois", le temps que les forces politiques s'entendent à ce sujet. 

"J'appelle toutes les parties politiques à s'entendre sur l'étape à venir", a ajouté le Premier ministre libanais. Leurs responsables "n'ont pas beaucoup de temps, je suis prêt à continuer à assumer mes responsabilités pendant deux mois jusqu'à ce qu'ils se mettent d'accord", a-t-il ajouté. Hassan Diab, qui a formé son cabinet en janvier après la démission de Saad Hariri fin octobre sous la pression d'un mouvement de protestation populaire, a ajouté qu'il soumettrait sa proposition lundi au Conseil des ministres.

Son discours est intervenu alors que des milliers de Libanais manifestaient dans le centre ville de Beyrouth, demandant des comptes au pouvoir après l'explosion au port de la capitale mardi qui a dévasté des quartiers entiers et qui a fait plus de 150 morts et 6.000 blessés.
Ce rassemblement a dégénéré par endroits dans la soirée avec des violences entre manifestants et forces de l'ordre, tandis que d'autres protestataires prenaient d'assaut le ministère des Affaires étrangères, le proclamant "quartier général de la Révolution".