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Matthieu Bock, édité par Romain David , modifié à
La mort du président tunisien déchu, Zine el-Abidine Ben Ali, a été accueillie avec des sentiments partagés par les Tunisiens.
REPORTAGE

Renversé par la Révolution de Jasmin en janvier 2011, l’ancien président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali est mort en Arabie Saoudite jeudi. Pendant plus de 23 ans, Ben Ali a dirigé son pays d’une main de fer. Mais  la nouvelle de son décès laisse un sentiment partagé chez les Tunisiens.

"C’est comme un voisin que tu n’aimes pas trop mais que tu t’es habitué à voir", résume un passant. Sur l’avenue Bourguiba à Tunis, jeudi soir, entre les cafés qui rangeaient leurs terrasses et les clubs ouvrant leurs portent, les Tunisiens étaient nombreux, comme Abdel, à admettre avoir eu un pincement au cœur en apprenant la mort de Ben Ali. "C’est vrai que c’est un dictateur, mais je me souviens, au début, lorsqu’il est arrivé au pouvoir, il a réglé plusieurs choses, au niveau économique."

Un exil doré

Adossé à un arbre, Ahmed secoue la tête : lui n’a jamais regretté le départ du dictateur. "Je pense qu’il a eu ce qu’il méritait. Il a bien vécu. Il a fini sa vie dans un palais, une prison dorée", relève-t-il.

Ben Ali a choisi d’être inhumé à La Mecque, en Arabie saoudite, là où il vivait depuis son son exil. Les obsèques doivent avoir lieu vendredi. L’ancien dictateur n’était jamais revenu en Tunisie depuis sa fuite en 2011.