Les États-Unis menace le Soudan du Sud d'un embargo sur les armes

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Juba doit accepter une force de l'Onu de 4.000 hommes pour éviter cet embargo. Image d'illustration. © OREN ZIV / ACTIVE STILLS / AFP
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avec AFP , modifié à
Pour éviter cet embargo, l'Onu attend que Juba accepte le déploiement d'une force de 4.000 hommes sous le commandement de la Minuss.

Les États-Unis ont menacé mercredi de s'efforcer d'obtenir un embargo international sur les armes contre le Soudan du Sud si le gouvernement sud-soudanais n'accepte pas une force africaine de protection et continue de restreindre les activités de l'ONU sur place.

Laisser l'Onu intervenir. La président Salva Kiir doit tenir rapidement son engagement de laisser se déployer à Juba cette nouvelle force de 4.000 hommes, a affirmé l'ambassadrice américaine auprès des Nations unies Samantha Power. "Si le gouvernement n'autorise pas la force régionale de protection à se déployer ou ne laisse pas l'ONU circuler comme elle le souhaite pour protéger les civils, les États-Unis soutiendront certainement un embargo sur les armes", a-t-elle déclaré à des journalistes à son entrée au Conseil de sécurité où se tenaient des consultations à huis clos sur le Soudan du Sud.

Un feu vert… de principe seulement. Le Conseil a autorisé en août le déploiement de la nouvelle force qui sera composée de soldats africains mais sous le commandement de la mission de l'ONU sur place (Minuss). Le président Kiir a donné son feu vert de principe à l'occasion d'une visite à Juba des ambassadeurs du Conseil. "Nous sommes conscients de ce que les engagements qui ont été pris ne peuvent pas se réaliser du jour ou lendemain mais nous ne pouvons pas attendre pendant des jours et des jours", a affirmé Samantha Power. Elle a réclamé "des progrès tangibles dans le déploiement de la force et la liberté de mouvement des Casques bleus, de façon que les civils qui ont désespérément besoin de protection puissent être protégés par l'ONU", a-t-elle ajouté.

Dès fin septembre ? Dans un rapport adressé la semaine dernière au Conseil de sécurité, le secrétaire général Ban Ki-moon estimait que les premiers éléments de cette "force de protection régionale" pourraient arriver au mieux à Juba fin septembre. Ban Ki-moon doit rendre compte en octobre du degré de coopération de Juba dans ce dossier. Si le gouvernement sud-soudanais se montre réticent, le Conseil pourrait alors voter sur un embargo sur les armes.