Les coups de filet continuent dans l'armée en Turquie

turquie policier 1280
Un membre des forces de sécurité turques. © ARIS MESSINIS / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Lundi matin, de nouveaux coups de filets ont été lancés par les forces de sécurité turques afin d'arrêter des personnes soupçonnées d'avoir participer à la tentative de coup d'Etat.

Les forces de sécurité turques ont effectué tôt lundi de nouveaux coups de filet dans l'armée, poursuivant le "grand ménage" entrepris par le président Recep Tayyp Erdogan qui inquiète de plus en plus la communauté internationale. 

Gardes à vue pour 6.000 militaires... Au total, quelque 6.000 militaires ont déjà été placés en garde à vue et près de 3.000 mandats d'arrêt ont été délivrés à l'encontre de juges et de procureurs, après la tentative de coup d'Etat qui a officiellement fait au moins 290 morts, dont plus de 100 putschistes.

...et 103 généraux ou amiraux. Des unités de la police antiterroriste à Istanbul ont effectué une descente à la prestigieuse académie de l'armée de l'air de la métropole à la recherche de factieux, a annoncé l'agence Anadolu. Par ailleurs le général Mehmet Disli, qui a mené la prise en otage du chef d'état major Hulusi Akar pendant la tentative de putsch, a lui aussi été placé en garde à vue, ont indiqué des responsables turcs. Au total 103 généraux ou amiraux ont été placés en garde à vue. Quelque 1.800 membres des forces spéciales de la police ont commencé à être déployés dans la nuit à Istanbul afin de sécuriser les points sensibles de cette mégalopole, a rapporté tôt lundi Anadolu.

Obama appelle au respect de "l'Etat de droit". La communauté internationale a mis en garde la Turquie contre la tentation d'une répression généralisée.  Le président américain Barack Obama a ainsi rappelé "le besoin vital" que toutes les parties concernées "agissent dans le cadre de l'Etat de droit". Même son de cloche à Bruxelles, où Federica Mogherini, qui dirige la diplomatie européenne, a souligné que le respect "de l'Etat de droit et de la démocratie étaient (...) le meilleur moyen d'affronter les difficultés que vit la Turquie".