C'est la dernière ligne droite dans le procès de Mehdi Nemmouche à Bruxelles. Jeudi, place à la défense du djihadiste français, jugé pour l'attaque du musée juif, qui avait fait quatre morts il y a cinq ans. Les plaidoiries de ses avocats, qui ont promis des révélations, sont très attendues.
La tâche n’est pas simple pour les défenseurs de Mehdi Nemmouche, après le réquisitoire très étayé du parquet. Ils ont opté pour une stratégie risquée, à savoir plaider l’innocence et la thèse d’un complot en lien avec les services secrets israéliens.
"Que vont-ils inventer comme fable ?" Maître Marc Libert, qui représente la famille des deux victimes israéliennes, se demande ce que les avocats de Nemmouche vont pouvoir "sortir comme fadaises, comme dit le procureur". "Que vont-ils inventer comme fable ? Ce sera une farce en tout cas", affirme-t-il sur Europe 1.
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Les avocats de Nemmouche sont connus pour leurs provocations. Par le passé, ils se sont fait photographier avec Dieudonné en train de faire la quenelle, ce geste considéré par certains comme un salut nazi inversé. Ces derniers jours, ils ont presque disparu. Maître Courtoy n’a écouté ni les plaidoiries des parties civiles, ni le réquisitoire.
"La meilleure préparation, c'est quand même d'entendre l'argumentation de l'adversaire." Du jamais vu selon l’avocat du musée juif, Adrien Masset : "C'est un dossier qu'ils suivent depuis cinq ans donc ce n'est pas un dossier neuf pour eux. Par ailleurs, il me paraît que la meilleure préparation, c'est quand même d'entendre l'argumentation de l'adversaire. Quand on ne l'entend pas, je crois que l'on pédale un peu dans le vide."
Accusé d’assassinats à caractère terroriste, Mehdi Nemmouche risque la prison à perpétuité. Depuis le début du procès il y a sept semaines, il est resté quasiment muet. Le verdict est attendu pour jeudi, dans une semaine.