Le sort d'Oscar Pistorius se joue devant la justice

Oscar Pistorius, d'abord reconnu coupable d'"homicide involontaire", a finalement été reconnu coupable de "meurtre".
Oscar Pistorius, d'abord reconnu coupable d'"homicide involontaire", a finalement été reconnu coupable de "meurtre". © HERMAN VERWEY / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Reconnu finalement coupable de meurtre, l'ex-sportif professionnel risque une peine de 15 ans de prison minimum.

Oscar Pistorius saura probablement cette semaine combien d'années de prison il devra purger pour le meurtre de sa petite amie, à l'issue d'une audience cruciale et définitive qui s'ouvre lundi à 10 heures à Pretoria.

Des remords ? Reconnu coupable du meurtre de la jeune top-model Reeva Steenkamp dans la nuit de la Saint-Valentin 2013, le champion paralympique sud-africain risque en théorie une peine de quinze ans de prison minimum.

Les juristes s'attendent à ce qu'il prenne la parole pour exprimer des remords : "le repentir est un facteur très important dans la détermination de la peine", explique le pénaliste Martin Hood. "Si quelqu'un demande pardon et exprime du remord, c'est un facteur très fort en sa faveur".

Le père de la victime à la barre.D'après le journal britannique Sunday Telegraph, le père de la victime, Barry Steenkamp, pourrait demander à prendre la parole pour réclamer une peine sévère. Ce serait la première fois, depuis la funeste nuit du meurtre, qu'un parent de la victime viendrait à la barre d'un tribunal.

De "homicide involontaire" à "meurtre". En première instance, l'athlète amputé des deux jambes avait été condamné à cinq ans de prison pour "homicide involontaire". Le parquet a fait appel et obtenu que les faits soient requalifiés en meurtre. Pour l'accusation, il ne faisait en effet aucun doute qu'Oscar Pistorius a cherché à tuer en tirant quatre balles de gros calibre à hauteur d'homme dans la porte de l'étroit cabinet de toilette où se trouvait sa victime. Que Pistorius affirme qu'il ne visait pas Reeva, mais croyait tirer sur un cambrioleur introduit en pleine nuit dans sa propriété ne change rien à l'affaire, selon le procureur. En ouvrant le feu, il avait clairement conscience qu'il pouvait tirer sur un être humain.