Le sida, première cause de mortalité des 10-19 ans en Afrique

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Image d'illustration. © MARCO LONGARI / AFP
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avec AFP , modifié à
Par ailleurs, les jeunes filles sont plus vulnérables, puisqu'elles représentent 65% des nouvelles infections chez les adolescents dans le monde. 

Le sida reste "la première cause de mortalité" chez les jeunes âgés de 10 à 19 ans en Afrique, a dénoncé l'Unicef lundi au premier jour de la conférence internationale sur le sida en Afrique du Sud.

2e cause mondiale. "En dépit des progrès remarquables réalisés dans la lutte contre le sida", "le sida reste la deuxième cause de mortalité des 10-19 ans dans le monde, et la première cause de mortalité dans cette tranche d'âge en Afrique", a souligné le directeur exécutif du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), Anthony Lake, dans un communiqué. "Le nombre de décès liés au sida parmi les adolescents âgés de 15 à 19 ans a plus que doublé depuis 2000. Dans le monde en 2015, il y a eu en moyenne 29 nouvelles infections toutes les heures" dans cette tranche d'âge, selon l'Unicef.

Plus de jeunes filles touchées... Les jeunes filles sont les plus vulnérables : "elles représentent 65% des nouvelles infections chez les adolescents dans le monde", ajoute le communiqué. "En Afrique subsaharienne, qui abrite environ 70% des personnes vivant avec le sida, 3 adolescents sur 4 nouvellement infectés par le sida en 2015 étaient des filles", précise l'Unicef.

... mais moins de transmission mère-enfant. Le nombre de nouvelles infections de la mère à l'enfant, liées à la transmission du virus à la naissance ou pendant l'allaitement, a cependant sensiblement diminué, de l'ordre de 70% depuis 2000, constate l'Unicef. En 2015, la moitié des nouvelles infections parmi les enfants âgés de 0 à 14 ans a été enregistrée dans seulement six pays, dont cinq situés en Afrique : Afrique du Sud, Kenya, Mozambique, Nigeria et Tanzanie. "Les progrès indéniables réalisés au cours des trois dernières décennies ne signifient pas que la bataille est terminée", a insisté Anthony Lake. "La lutte ne sera pas terminée tant que nous ne redoublerons pas nos efforts de prévention et de traitement, (...) tant que la stigmatisation et la peur empêchent des jeunes de se faire tester".