Alain Bauer est l'invité d'Europe 1 ce mercredi 25 octobre 1:23
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Au micro de Sonia Mabrouk, Alain Bauer, professeur de criminologie et auteur de "Au commencement était la guerre", revient sur le rôle diplomatique du Qatar dans les négociations entre Israël et le Hamas pour la libération des otages israéliens actuellement dans la bande de Gaza.

Invité de la Grande interview Europe 1-Cnews, Alain Bauer, professeur de criminologie et auteur de "Au commencement était la guerre", analyse la place prépondérante du Qatar dans les négociations entre Israël et le Hamas pour la libération des otages israéliens capturés lors de l'attaque du 7 octobre dernier. Ce mardi, une otage israélienne libérée par le Hamas a raconté mardi avoir "traversé l'enfer" lors de son enlèvement, amenée dans "un réseau de tunnels" par ses ravisseurs, avant d'être "bien traitée" lors de sa captivité dans la bande de Gaza. 

 

Le professeur estime qu'il est nécessaire d'arrêter de "casser les pieds au Qatar parce que, pour l'instant, ceux qui jouent avec cela, jouent avec la vie de nos propres otages. Je recommande une immense cure de silence sur le Qatar". "Le Qatar est le sponsor historique du Hamas à la demande du gouvernement d'Israël et des Etats-Unis", déclare également le professeur en répondant aux critiques sur les liens entre le Hamas et le Qatar.

La plus grande base américaine hors sol

Le spécialiste de criminologie analyse ainsi la gestion des liens entre le Hamas et le Qatar par les Etats-Unis et Israël : "C'est eux qui ont demandé de régler le problème politique visant à permettre (...) de diriger une bande de Gaza qui devenait une variable d'ajustement, qui allait attendre gentiment qu'on fasse les accords d'Abraham et qu'un jour quelqu'un s'occupe de ce qui s'y passe".

 

Il estime que Doha "a eu la bonne volonté et la gentillesse de gérer cette affaire en faisant les fins de mois de l'administration territoriale du Hamas et de gérer le bureau politique du Hamas à Doha. Les Américains eux-mêmes disent que grâce au Qatar, ils ont la plus grande base américaine hors-sol. 'Grâce à Doha et au Qatar, nous parlons à des gens à qui nous ne pourrions pas parler mais à qui nous devions parler'", conclut-il.