Le Japon "ne peut se passer du nucléaire", dit Abe à la veille des 5 ans de Fukushima

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avec AFP , modifié à
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe s'est justifié jeudi en mettant en avant la pauvreté de son pays en matière de ressources. 

Le Japon ne peut pas se passer du nucléaire, a affirmé jeudi le Premier ministre japonais Shinzo Abe, lors d'une conférence de presse à la veille du cinquième anniversaire de la catastrophe atomique de Fukushima.

Trop "pauvre en ressource". "Notre pays, pauvre en ressources, ne peut se passer de l'énergie nucléaire pour se garantir un approvisionnement régulier en énergie, tout en tenant compte des considérations économiques et du changement climatique", a-t-il déclaré en plein débat sur la relance des réacteurs.

Le frein de la justice ? Mercredi, une décision de justice est venue refroidir les désirs du gouvernement japonais de revenir vers le nucléaire. Un tribunal a en effet ordonné l'arrêt de deux réacteurs nucléaires à peine relancés pour des raisons de sûreté, appuyant son jugement sur les leçons tirées de l'accident de Fukushima.

Actuellement, il reste 43 réacteurs nucléaires potentiellement exploitables au Japon (contre 54 avant l'accident de Fukushima), mais seulement 2 sont en service. La majorité de l'opinion publique se dit opposée à la relance des centrales, selon différents sondages régulièrement réalisés par les médias.

Des milliers de morts. Un séisme, suivi d'un tsunami, a frappé la région de Fukushima en mars 2011. Si le tsunami a emporté quelque 18.500 vies, les conséquences de la destruction d'une centrale nucléaire aurait fait plus de 1.500 morts indirectes