Les fans de Donald Trump sont de plus en plus mobilisés dans la campagne présidentielle. 1:27
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Xavier Yvon, édité par Ariel Guez
Alors que le président américain Donald Trump fera jeudi soir son premier discours en tant que candidat officiel du Parti républicain à l'élection présidentielle, Europe 1 est allée à la rencontre de ses supporters, dans les États clefs qui feront basculer le scrutin. En Floride ou en Pennsylvanie, "il n’y a que Trump qui peut améliorer l'économie", plaident-ils. 
REPORTAGE

Donald Trump est plus que jamais en campagne. Le président américain prononcera, ce jeudi 27 août, le discours d’acceptation de l’investiture, point d’orgue de la convention républicaine. En difficulté dans les sondages face à Joe Biden dans sa course à sa réélection, le milliardaire veut en profiter pour marquer des points et galvaniser ses supporters. Ce discours, très attendu, sera déclamé depuis la Maison blanche, le Parti républicain n'ayant pas pu organiser, en raison de la circulation du coronavirus, sa convention à Jacksonville, en Floride, là où elle aurait dû initialement être tenue. 

Les swing states seront déterminants

La Floride sera pourtant déterminante le 3 novembre prochain, date du scrutin. L'élection présidentielle américaine étant une élection à suffrage universel indirect, ce sont de grands électeurs, représentants des États, qui élisent le président. Le candidat gagnant d'un État disposant directement de tous les grands électeurs, il lui suffit d'arriver en tête dans un nombre suffisant d'États importants pour remporter l’élection. Il n'est donc pas nécessaire d'avoir le plus de voix sur l'ensemble du pays. C'est cette situation qui avait permis à Donald Trump de battre Hillary Clinton en 2016 : il avait remporté sur le fil de nombreux "swing states" (des États qui peuvent basculer à droite ou à gauche d'une élection à une autre). 

"Il n’y a que Trump qui peut améliorer cette économie"

Et en Floride, dans cet État clé de la côte Est, c’est l’économie ravagée par la pandémie qui inquiète Régine Traulsen, une habitante de la très chic Palm Beach. "Il n’y a que Trump qui peut améliorer l'économie", croit-elle, fustigeant le choix du Parti démocrate d'investir Joe Biden, l'ancien vice-président de Barack Obama. "Il est à moitié mort ! Et ce ne sont même pas des démocrates", affirme Régine au micro d'Europe 1. "Si les socialistes et les communistes gagnent, le pays est foutu." 

"Les sondages se trompent encore une fois"

Du côté de la Pennsylvanie, là où Donald Trump avait devancé Hillary Clinton de 44.000 voix en 2016, Joe Valenti distribue à ses voisins des panneaux "Trump" à planter devant leur maison. "Il y a quatre ans on m’en avait pris une dizaine, cette année c’est une centaine", raconte ce patron de PME au micro d'Europe 1.

"C’est la preuve que l’enthousiasme est encore plus grand pour le président sortant et que les sondages se trompent encore une fois", veut-il croire. Car, selon les dernières enquêtes d'opinions, Joe Biden serait le prochain locataire de la Maison blanche. Une enquête de CNBC publiée début août révélait que le Démocrate devancerait le Républicain dans cinq des six "swing states" de l’élection, dont la Floride, le Michigan et la Pennsylvanie.

Mais Joe Valenti veut y croire. Selon lui, les nombreuses manifestations contre les violences raciales qui ont rythmé l'été peuvent changer la donne... en la faveur de Trump. "On en a plus qu’assez des émeutes, et des pillages", dit-il. Pour ses supporteurs, l'actuel président n’est donc rien de moins qu’un "sauveur". "Un homme qui fait des miracles", abonde Régine. Mais elle et les autres savent que leur champion est détesté par une partie de l’Amérique... et le petit patron de Pennsylvanie résume ainsi l’enjeu de l’élection : "Qui va l’emporter : la haine ou l’amour de Trump ?" Réponse dans la nuit du 3 novembre.