Le chef du service des prisons russe confirme l'envoi de Navalny en colonie pénitentiaire
Alexeï Navalny avait été arrêté le 17 janvier, à son retour d'Allemagne où il avait passé quasiment cinq mois en convalescence pour se remettre d'un empoisonnement dont il accuse le Kremlin. Il a été transféré vendredi dans la colonie pénitentiaire où il doit purger une peine de deux ans et demi de détention.
L'opposant au Kremlin Alexeï Navalny a été transféré dans la colonie pénitentiaire où il doit purger une peine de deux ans et demi de détention , a annoncé vendredi le patron du service des prisons russe (FSIN). "Il a été transféré à l'endroit où il est censé se trouver par décision du tribunal", a déclaré Alexandre Kalachnikov, cité par les agences de presse russes, ajoutant qu'il ne pèse sur Alexei Navalny "aucune menace à sa vie ou sa santé".
Des conditions de détention "absolument normales"
L'opposant "effectuera sa sentence dans des conditions absolument normales", a-t-il précisé, assurant que "M. Navalny, s'il le souhaite, prendra part à des activités de production". Héritage de l'Union soviétique, la plupart des peines d'emprisonnement en Russie sont effectuées dans des camps pénitentiaires situés parfois loin de tout. Le travail des détenus, habituellement dans des ateliers de couture ou de fabrication de meubles, y est souvent obligatoire.
Localisation inconnue
Une porte-parole du FSIN a expliqué ne pas pouvoir donner de détail sur le lieu de détention d'Alexeï Navalny, n'ayant pas le droit de révéler des données personnelles sur les détenus. L'avocat de l'opposant, Vadim Kobzev, a pour sa part dit ne pas être au courant de la localisation de son client. Jeudi, les avocats et les proches de l'opposant avaient annoncé son départ du centre de détention moscovite où il était incarcéré depuis son arrestation à son retour en Russie, mi-janvier.
La justice russe a confirmé la semaine dernière la sentence de l'opposant de 44 ans, dans une affaire de fraude datant de 2014 que l'intéressé, et de nombreuses capitales occidentales et ONG, dénoncent comme politique. Il avait été arrêté le 17 janvier, à son retour d'Allemagne où il avait passé quasiment cinq mois en convalescence pour se remettre d'un empoisonnement dont il accuse le Kremlin.