Israël 1:23
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Ariane Ménage (correspondante en Israël) / Crédits photo : JACK GUEZ / AFP , modifié à
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté contre Benjamin Netanyahu samedi soir en Israël, le pays entrant dimanche dans son septième mois de guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza. Premier ministre à la longévité-record, il est jugé responsable des faillites sécuritaires du 7 octobre. 

Cela fait maintenant six mois que le Hamas a mené ses attaques sanglantes en Israël et six mois que 129 personnes sont retenues dans les tunnels du mouvement terroriste à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée israélienne. Samedi soir, des centaines de milliers de personnes ont manifesté, pancartes en main, dans une cinquantaine de villes comme à Tel-Aviv où près de 100.000 manifestants se sont rassemblés place de la Démocratie pour réclamer la libération des otages, un cessez-le feu et la démission de Benyamin Netanyahu.

"Je n'attends plus rien de ce gouvernement"

"Nous n'abandonnerons pas jusqu'à ce que Bibi soit derrière nous". C'est l'un des slogans entendus lors de ces manifestations. Ici, les sources de colère contre Benyamin Netanyahou sont nombreuses. Premier ministre à la longévité-record, il est jugé responsable des faillites sécuritaires du 7 octobre. Il est aussi accusé de prolonger la guerre pour se maintenir au pouvoir. Itsik en est convaincu. Rencontré dans la manifestation, il tient une photo d'un proche, Gadi Moses, 80 ans et otage à Gaza. "Je n'attends plus rien de ce gouvernement. Il ne fait que nous mener vers le pire. Ils ont eu leur chance. Maintenant, il n'y a rien d'autre à faire. Il faut les faire partir", explique-t-il au micro d'Europe 1.

Après six mois de guerre et le nouvel accord de libération en vu, les familles des otages s'allient à la contestation anti-Netanyahu. Et, selon le général Jean-Paul Paloméros, expert des questions géopolitiques, le Premier ministre israélien est de plus en plus isolé et mis sous pression. "Il y a une pression énorme sur Benjamin Netanyahu, de partout. De ses adversaires normaux et politiques. Il y avait une unité face à l'attaque du Hamas, mais maintenant, on voit que certains commencent à demander des élections. Ça fait six mois, il y a à la fois de la lassitude, l'impression dans le peuple israélien que ça ne va jamais se terminer. On voit bien ces menaces qui se manifestent au quotidien", précise-t-il. Prochain rendez-vous ce dimanche soir pour une manifestation massive devant le Parlement à Jérusalem.