Après leur arrivée à Lampedusa, les migrants doivent suivre un protocole très précis. 1:53
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Sébastien Le Belzic (envoyé spécial à Lampedusa) / Crédit photo : Zakaria ABDELKAFI / AFP , modifié à
Plusieurs jours après le débarquement de 12.000 migrants à Lampedusa, de nombreuses embarcations continuent d'affluer sur l'île italienne. Une fois sur le sol transalpin, ces migrants sont transférés sur le continent ou en Sicile afin d'être enregistrés. Mais beaucoup parviennent à prendre la fuite.

Trois groupes de plusieurs centaines de migrants ont été secourus ce lundi soir par les garde-côtes italiens. Depuis une semaine, la scène se répète du côté de Lampedusa. Plusieurs jours après le débarquement de 12.000 migrants, plusieurs embarcations continuent d'affluer sur l'île italienne. 

Ces migrants se trouvent actuellement sur le port avec, parmi eux, des femmes et des enfants. Ils resteront entre deux et trois jours à Lampedusa, le temps d'être enregistrés et hébergés dans un centre d'accueil. Ils feront le trajet en bus depuis le port, escortés par la police italienne. Visiblement fatigués et déshydratés - la traversée depuis la Tunisie peut prendre huit à dix heures - les migrants doivent reprendre des forces. 

Certains migrants parviennent à s'échapper

Afin de désengorger le centre d'accueil de Lampedusa, les autorités les envoient en Sicile et sur le continent italien via des ferries spécialement affrétés. Ces bateaux sont deux ou trois à partir chaque jour, sous haute sécurité, et se dirigent vers les grands centres de Calabre, à 400km de l'île ou à Naples, encore plus au nord. 

Une fois sur place, ces migrants sont pris en charge afin de différencier les réfugiés politiques des migrants économiques qui doivent être renvoyés chez eux. Toutefois, beaucoup parviennent à s'échapper et traversent ensuite l'Italie. Leur première étape se trouve entre Gênes et Vintimille avant de rejoindre d'autres pays de l'Union européenne et notamment la France

Une semaine est ainsi nécessaire pour rejoindre la ville de Menton depuis Lampedusa. Ce lundi soir, les autorités françaises disent se préparer à l'ouverture d'un espace de 100 places pour l'enfermement temporaire à la frontière italienne. Selon le préfet des Alpes-Maritimes, hors de question de créer un camp de migrants sur la commune de Menton.