La princesse saoudienne est jugée pour complicité.
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Salomé Legrand, édité par G.P. , modifié à
La princesse saoudienne est jugée pour complicité de "vol", "violences volontaires aggravées" et "séquestration". Elle est soupçonnée d'avoir fait tabasser un ouvrier.

Une princesse saoudienne jugée à Paris, mardi. La sœur du prince héritier Mohammed bint Salmane est accusée d'avoir ordonné à son garde du corps de frapper un artisan qui intervenait dans son appartement parisien. Les faits remontent à 2016. Le garde du corps comparaît pour "vol" (du portable, ndlr), "violences volontaires aggravées" et "séquestration". La princesse saoudienne, elle, pour complicité de ces délits. Mais elle ne sera pas là.

Question d'images

Personne ne connaît son visage. Les dernières images d'Hassa ben Salmane ont été prises lorsqu'elle avait 8 ans. Alors quand le plombier, venu faire des travaux dans l'hôtel particulier du roi, prend une photo, dit-il, de la salle de bain, la princesse pense qu'il veut vendre son image à la presse. D'après l'artisan, elle appelle alors son garde du corps et lui ordonne de l'humilier et de le rouer de coups.

"Elle a constaté qu'il avait pris deux vidéos de sa personne"

Cette version est contestée par la princesse saoudienne et notamment son avocat, maître Emmanuel Moyne, avocat de la princesse saoudienne. "Elle s'est retrouvée nez à nez face à un ouvrier qui braquait son téléphone portable sur elle. Elle lui a demandé de visionner les photos ou les vidéos qui se trouvaient sur le téléphone et elle a constaté qu'il avait pris deux vidéos de sa personne, sans son consentement. Elle a alors immédiatement fait appel à son responsable informatique, pour qu'il procède à la suppression des vidéos et c'est tout ce qu'il s'est passé", assure-t-il.

De son côté, l'artisan a fourni un certificat médical qui confirme plusieurs blessures, cinq jours d'incapacité de travail et même quatre lésions au poignet compatibles avec le ligotage qu'il dénonce.