La Russie est une «menace directe» pour la «sécurité» des pays de l'Otan, dit Stoltenberg

Jens Stoltenberg Otan
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avec AFP , modifié à
"Nous allons dire clairement", lors du sommet qui doit réviser la feuille de route de l'Alliance pour la première fois depuis 2010, "que la Russie représente une menace directe pour notre sécurité", a dit Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'Otan. Le sommet de Madrid est "historique" alors que l'Alliance vit "sa crise sécuritaire la plus sérieuse depuis la Seconde guerre mondiale".

La Russie représente une "menace directe" pour la sécurité des pays de l'Otan, réunis en sommet à Madrid, a déclaré mercredi Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'Alliance atlantique, qui va renforcer son flanc oriental en réponse à l'invasion russe de l'Ukraine. "Nous allons dire clairement", lors du sommet qui doit réviser la feuille de route de l'Alliance pour la première fois depuis 2010, "que la Russie représente une menace directe pour notre sécurité", a-t-il dit. Le sommet de Madrid est "historique" alors que l'Alliance vit "sa crise sécuritaire la plus sérieuse depuis la Seconde guerre mondiale", a-t-il insisté.

Face à la menace de la Russie, les pays de l'Otan vont décider à Madrid de renforcer leurs "groupements tactiques" présents sur le flanc est de l'Alliance. L'Otan va également "transformer sa Force de réaction", forte de 40.000 soldats, et porter le nombre de ses forces à haut niveau de préparation "bien au-dessus" de 300.000 militaires, avait dit Jens Stoltenberg lundi.

La Chine également concernée

"C'est le remaniement le plus important de notre défense collective depuis la Guerre froide", a-t-il souligné mercredi. La nouvelle feuille de route de l'Otan, baptisée "concept stratégique" et qui doit être adoptée à Madrid, va également mentionner pour la première fois les "défis" représentés par la Chine "pour nos valeurs, nos intérêts et notre sécurité", a encore dit Jens Stoltenberg.

"La Chine n'est pas un adversaire, mais nous devons prendre en compte les conséquences pour notre sécurité quand nous voyons la Chine investir lourdement dans de nouveaux équipements militaires", a-t-il poursuivi. Signe de cette préoccupation, l'Otan a invité cette année les dirigeants japonais et sud-coréen pour la première fois à participer à son sommet.