La rencontre de Di Maio avec des "gilets jaunes" est une "nouvelle provocation inacceptable", juge Paris

Luigi Di Maio a soulevé la colère de Paris en rencontrant des "gilets jaunes", en France, mardi. (photo d'archives)
Luigi Di Maio a soulevé la colère de Paris en rencontrant des "gilets jaunes", en France, mardi. (photo d'archives) © ALBERTO PIZZOLI / AFP
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avec AFP
Alors que le vice-Premier ministre italien a rencontré des "gilets jaunes" en France mardi, le Quai d'Orsay a appelé Rome à "veiller à ne pas porter atteinte à leurs relations bilatérales". 

La rencontre de Luigi Di Maio, vice-Premier ministre italien et chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), avec des "gilets jaunes" en France est "une nouvelle provocation" qui n'est "pas acceptable", a réagi mercredi le ministère français des Affaires étrangères. Luigi Di Maio a annoncé sur les réseaux sociaux avoir rencontré mardi en région parisienne des responsables des "gilets jaunes", en concluant : "Le vent du changement a franchi les Alpes. Je répète : le vent du changement a franchi les Alpes".

"Ne pas porter atteinte aux relations bilatérales". "Cette nouvelle provocation n'est pas acceptable entre pays voisins et partenaires au sein de l'Union européenne", a commenté un porte-parole du Quai d'Orsay lors du point presse électronique du ministère, sur fond de tensions récurrentes entre Rome et Paris. "Luigi Di Maio, qui assume des responsabilités gouvernementales, doit veiller à ne pas porter atteinte, par ses ingérences répétées, à nos relations bilatérales, dans l'intérêt de la France comme de l'Italie", a ajouté le porte-parole. Le responsable italien a notamment vu un délégué des "gilets jaunes", Christophe Chalençon, et des candidats aux élections européennes sur la liste d'Ingrid Levavasseur, selon un message qu'il a posté sur les réseaux sociaux.

Des tensions entre Rome et Paris. Début janvier, Luigi Di Maio avait déjà apporté un soutien appuyé aux "gilets jaunes" : "Ne faiblissez pas !", leur avait-il lancé sur le blog du M5S. Sur ce point comme sur l'immigration, la Libye, les activistes italiens recherchés pour terrorisme depuis les années 1970 et réfugiés en France ou le projet de ligne ferroviaire Lyon-Turin, les différends entre Rome et Paris ont souvent conduit à des échanges vifs ces derniers temps.