La RDC déclare une épidémie de fièvre jaune, 1.000 cas suspects

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La fièvre jaune est transmise par le même moustique qui transmet le virus Zika ou la dingue. © LUIS ROBAYO / AFP
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avec Reuters , modifié à
La capitale, Kinshasa, est concernée par cette épidémie de fièvre jaune dont plusieurs cas ont été importés d'Angola, selon les autorités. 

Les autorités de République démocratique du Congo (RDC) ont déclaré lundi une épidémie de fièvre jaune après confirmation de 67 cas et quelque mille cas suspects actuellement sous surveillance.

Des cas importés d'Angola. "Je déclare aujourd'hui une épidémie localisée de fièvre jaune dans les provinces de Kinshasa, de Kongo Central et de Kwango", a annoncé le ministre de la Santé, Félix Kabange. Il a déclaré que 58 des cas confirmés avaient été importés d'Angola, d'où est partie l'épidémie, et que sept autres étaient des cas autochtones. Cinq cas se sont révélés mortels, a-t-il précisé. Kinshasa, avec ses plus de 12 millions d'habitants et ses services de santé défaillants, est la principale source de préoccupation pour les autorités.

Moustique. La fièvre jaune est une maladie hémorragique aiguë transmise par des moustiques infectés, de la même espèce que ceux qui transmettent la dingue ou le virus Zika. Mais les conséquences sont plus graves pour les patients. Le terme "jaune" fait référence à la jaunisse présentée par certains patients.

Trop peu de vaccins ? Le stock mondial des vaccins a déjà été fortement réduit à deux reprises cette année pour immuniser des personnes en Angola, en Ouganda et en RDC. Ce stock est actuellement de six millions de doses, mais ce total pourrait être insuffisant s'il y a plusieurs épidémies en même temps dans des zones fortement peuplées, ont souligné des experts. Selon les méthodes actuelles, la fabrication de vaccins prend un an. "Une épidémie dans une grande ville (de la taille de Kinshasa) est toujours difficile à traiter", a déclaré Yokouide Allaranger, représentant de l'OMS au Congo.