La Pologne en récession pour la première fois depuis le communisme

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Avec ses 38 millions d'habitants, la Pologne constitue de loin la plus grande économie d'Europe centrale et orientale © BARTOSZ SIEDLIK / AFP
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avec AFP
La Pologne est officiellement entrée en récession pour la première fois depuis son passage à l'économie de marché il y a 30 ans. Cela est dû aux effets de la pandémie de Covid-19 et aux mesures gouvernementales destinées à la combattre. Avec ses 38 millions d'habitants, la Pologne constitue de loin la plus grande économie d'Europe centrale et orientale.

La Pologne est entrée officiellement en récession pour la première fois depuis le communisme, après que son produit intérieur brut (PIB) a baissé de 7,9% au deuxième trimestre 2020 sur un an et de 8,9% par rapport au trimestre précédent, a annoncé vendredi dans sa première estimation le Bureau national des statistiques (GUS). Au premier trimestre, le PIB polonais a baissé de 0,4% par rapport au trimestre précédent et a augmenté de 1,6% par rapport à la même période de l'an dernier.

L'estimation prend en compte les effets de la pandémie

L'estimation pour le deuxième trimestre prend en compte les effets de la pandémie et des mesures gouvernementales destinées à la combattre, a indiqué GUS dans un communiqué. Selon l'Institut polonais de l'Economie (PIE), un centre d'analyse dépendant du gouvernement, l'économie polonaise a moins souffert de la pandémie que celles des autres pays de la région.

Avec ses 38 millions d'habitants, la Pologne constitue de loin la plus grande économie d'Europe centrale et orientale. Au cours des prochains trimestres son économie "devrait reprendre", a estimé PIE, cité par l'agence PAP. 

La Pologne connaissait une croissance ininterrompue depuis 30 ans

La Pologne, qui connaît une croissance ininterrompue depuis le passage à l'économie de marché il y a 30 ans, a affiché une croissance de 4,1% en 2019 après une hausse de 5,3% en 2018. Cette année, le pays devrait voir son PIB réduit de 3,4%, selon une projection révisée du gouvernement, contre une hausse de 3,7% prévue.