Pierre Vandier 1:05
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Mélanie Faure , modifié à
La Chine continue à accroître sa présence en mer. Invité sur le plateau de Jean-Pierre Elkabbach dans la matinale d'Europe 1, l'amiral Pierre Vandier, chef d'Etat major de la Marine, revient sur la montée en puissance du pays d’Asie de l’Est et des risques sur l'environnement, notamment. 

Peu à peu, la Chine augmente sa présence dans le Pacifique. L'empire du Milieu s'empare d'atolls en Mer de Chine, afin d'y installer des bases militaires. La Chine continue à mettre la pression en multipliant les exercices militaires autour de Taïwan. Tout cela sous la surveillance de la flotte américaine. Son budget militaire est passé de 10% à 22% par an. Invité au micro de Jean-Pierre Elkabbach samedi, dans la matinale d'Europe 1, l'amiral Pierre Vandier revient sur "la montée en puissance" de la Chine et les enjeux de la militarisation du Pacifique. "Les ennuis, c'est le réchauffement des océans qui modifie le plancton et l'endroit où sont les poissons", a plaidé Pierre Vandier, chef d'Etat major de la Marine. "Les zones de pêche sont modifiées. Et forcément, il y a des frictions sur les endroits où l'on pêche, des problèmes de climat avec des cyclones, des tsunamis... Pour calmer les tensions assure l'Amiral, on parle du rôle des marines militaires pour venir aider les populations."

Joe Biden dément une "nouvelle Guerre froide"

Pierre Vandier explique que les Chinois sont au coude à coude avec les Américains. "Aujourd'hui, la Chine possède une flotte de 350 navires - les Américains sont à 400-450. Ils sont en train de les rattraper. Ils mettent à l'eau une frégate par mois, un sous-marin par an et un porte-avion tous les trois ans."

Les tensions dans la région indopacifique sont de plus en plus vives. Taïwan se retrouve au centre des enjeux de la Chine et des Etats-Unis. Alors pour rassurer la communauté internationale, Joe Biden a affirmé mardi devant l'ONU qu'il ne voulait pas d'une "nouvelle Guerre froide" avec la Chine, et a défendu son attachement à la diplomatie et au multilatéralisme face à des alliés européens qui l'accusent de faire trop souvent cavalier seul. Sans nommer la confrontation avec Pékin, il a martelé: "Avec nos valeurs et notre force, nous allons défendre nos alliés et nos amis et nous opposer aux tentatives des pays plus forts de dominer les plus faibles."