La Corée du Nord tire un missile balistique, les pays du G7 condamnent un «comportement irresponsable»

La Corée du Nord a tiré samedi au moins un missile balistique non identifié.
La Corée du Nord a tiré samedi au moins un missile balistique non identifié. © ANTHONY WALLACE / AFP
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avec AFP , modifié à
La Corée du Nord a tiré samedi au moins un missile balistique non identifié, a affirmé l'armée sud-coréenne, quelques jours avant un exercice de simulation conjoint entre Washington et Séoul. Il s'agit du premier tir de Pyongyang depuis sept semaines. Les pays du G7 ont condamné le "comportement irresponsable" du pays.

La Corée du Nord a tiré samedi au moins un missile balistique non identifié, a affirmé l'armée sud-coréenne, quelques jours avant un exercice de simulation conjoint entre Washington et Séoul. "La Corée du Nord a tiré un missile balistique non identifié vers (la) mer de l'Est", a déclaré l'état-major interarmées sud-coréen, en référence au nom donné à la mer du Japon.

Tokyo a également confirmé le lancement, son ministère de la Défense affirmant que Pyongyang a procédé au lancement d'un "possible missile balistique" sans donner plus de détails.

 

Les pays du G7 condamnent le "comportement irresponsable" de la Corée du Nord

Les pays du G7 ont condamné samedi le "comportement irresponsable" de la Corée du Nord après son tir d'un missile balistique intercontinental (ICBM). "Le comportement irresponsable de la Corée du Nord exige une réponse unifiée de la communauté internationale, y compris de nouvelles mesures importantes prises par le Conseil de sécurité des Nations unies", estiment dans un communiqué commun les ministres des Affaires étrangères des pays du G7.

Les tensions militaires se sont accrues sur la péninsule coréenne en 2022

Les tensions militaires se sont accrues sur la péninsule coréenne en 2022, année lors de laquelle Pyongyang a qualifié d'"irréversible" son statut de puissance nucléaire et mené une série record d'essais d'armements. En réponse à son voisin du Nord, Séoul a mené des manœuvres militaires conjointes avec les Etats-Unis, son allié clé en matière de sécurité, moyen pour lui de convaincre l'opinion publique sud-coréenne de l'engagement américain à dissuader Pyongyang de toute attaque.

Le tir de samedi, le premier depuis sept semaines, intervient au moment où les deux alliés s'apprêtent à mener un exercice de simulation, qui doit se tenir la semaine prochaine à Washington, afin de discuter des mesures à prendre en cas d'utilisation de l'arme nucléaire par Pyongyang. Cet exercice se concentrera sur la "planification conjointe, la gestion conjointe et la réponse conjointe avec les moyens nucléaires de Washington" en cas d'attaque de Pyongyang au moyen de l'arme atomique, a indiqué vendredi à l'AFP un responsable du ministère sud-coréen de la Défense.

La Corée du Nord menace les Etats-Unis et la Corée du Sud

La Corée du Nord a menacé vendredi de réagir avec une force "sans précédent" aux manœuvres américano-sud-coréennes à venir, y voyant les préparatifs d'un conflit armé. Si Washington et Séoul procèdent à ces exercices, "ils seront confrontés à des contre-mesures (...) fortes et sans précédent", a déclaré dans un communiqué un porte-parole de la diplomatie de Pyongyang.

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, qui a pris ses fonctions en mai 2022 en promettant de se montrer ferme vis-à-vis de Pyongyang, a considérablement intensifié la tenue d'exercices militaires avec les Etats-Unis, très réduits pendant la pandémie, et interrompus lors de manœuvres diplomatiques infructueuses sous le mandat de son prédécesseur Moon Jae-in.

Séoul a qualifié Pyongyang d'"ennemi" dans un document de défense jeudi, un terme qu'elle a utilisé pour la première fois en six ans, signalant un nouveau durcissement de sa position envers la Corée du Nord.